Le célèbre prédicateur et évangéliste anglais du XIXe siècle, Charles Spurgeon, avait ces mots :
« Il existe sans doute, ici et là, des hommes de fer, qui ne semblent pas affectés par les éléments, et pourtant, la rouille les menace certainement eux aussi ».
Il voulait souligner que même les chrétiens en apparence forts, stables, sont susceptibles de connaître des épisodes de découragement.
Le découragement peut toutes nous affecter, à divers moments de notre vie chrétienne.
Mais ce constat devrait nous motiver à combattre le découragement par les moyens spirituels que Dieu nous donne, et à chercher à encourager nos frères et sœurs dans la foi qui seraient découragés.
Lorsque le découragement s’empare de nos cœurs, nous pouvons …
– Prier Dieu, simplement, courtement s’il le faut, et peut-être sans paroles « L’Esprit intercède… » (Romains 8.26). Lui demander de nous venir en aide.
– Se prêcher à soi-même en lisant des Psaumes et en chantant des cantiques : « Voici ce que je veux repasser en mon coeur, ce qui me donnera de l’espérance. » (Lamentations 3. 21)
– Lire et méditer sur un passage des Écritures qui nous révèle un Dieu qui relève, qui guérit, qui fortifie, qui s’approche, qui écoute.
– Méditer sur la Résurrection (c’est puissant !)
– Chercher la communion avec d’autres croyants. « Le fer s’aiguise par le fer et un homme ranime le visage de son ami » (Proverbes 27. 17).
Lorsque le découragement s’empare du cœur d’un frère ou d’une sœur en Christ, voici quelques suggestions:
L’expression d’une souffrance n’est pas forcément l’expression d’une demande ; quand une personne est en détresse, l’écoute et la prière sont souvent les moyens les plus efficaces que nous avons pour l’aider.
– La personne découragée se sent souvent seule. Il est important de se montrer présent, que ce soit en « virtuel » à cause des restrictions actuelles, ou en chair et en os. Ne pas hésiter à lui dire/écrire : « Je suis là. Je pense à toi. Je prie pour toi. »
– Demander si on peut prier avec / pour elle. Peut-être ne sera-t-elle pas à l’aise au départ, mais cela pourrait aussi être le point de départ d’une relation plus approfondie. S’engager à prier dans la durée pour cette personne, pour ses besoins.
– Selon les personnes, lire un extrait biblique, un livre ensemble, chanter, se promener, partager un repas ou une activité peut s’avérer encourageant.
– Envoyer un sms, un e-mail, une petite lettre/carte, un dessin d’enfant, un verset bien choisi, pour faire du bien à ce frère ou à cette sœur.
Nous pouvons inclure nos enfants dans ce service
Nos enfants peuvent être de vrais vecteurs d’encouragement dans la vie d’autres croyants ! N’hésitons pas à les impliquer pour prier pour tel ami, ou lui envoyer une petite carte ou un dessin, si cela s’y prête. Demandons-leur s’ils connaissent une personne qui aurait besoin d’encouragement. Ils peuvent se montrer très compatissants, et créatifs dans leurs idées pour encourager !
J. F (auteur invitée)
Le découragement dans le service
Le découragement dans le service peut avoir plusieurs causes : l’absence de résultats visibles, des doutes sur l’utilité de ce service, une remarque qu’on nous a fait …
Récemment j’ai été encouragée par une personne qui a longtemps travaillé pour répandre l’évangile, sans résultats visibles. Voici quelques perles de sagesse de la Bible qu’il m’a rappelé.
D’autres ont travaillé
Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail (Jean 4. 38).
Jésus parle ici des prophètes qui ont annoncé la venue de Christ : ils ont travaillé, et n’ont pas moissonné (1 Pierre 1. 10-12). Jésus reconnait dans ce passage la valeur de leur travail.
Combien de tours encore ?
Le peuple d’Israël avait déjà fait 6 fois le tour de Jéricho, pendant 6 jours. Le 7ème jour, ils ont dû encore en faire 7 fois le tour. Le frère m’a fait remarqué qu’au 12ème tour (sur 13 si on compte bien ;)), pas une seule petite pierre de la muraille n’avait bougé. Mais lorsque Dieu intervient, au 13ème tour, l’immense muraille s’écroule d’un coup.
Le travail dans le cœur des croyants, et plus encore dans le cœur des non croyants, peut être long, et sans résultat visible. Pourtant Dieu agit par notre moyen pour amener une transformation, jusqu’à ce que les murailles du cœur cèdent et que la personne abandonne sa volonté à Dieu.
« Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons. » (Écclésiaste 11. 6)
Un autre célèbre prédicateur et évangéliste, américain cette fois, et du XXème siècle, Billy Graham, avait ces mots, qui nous encouragent:
« Dieu ne récompense pas la fécondité, mais la fidélité »
Une prière diagnostic
Dieu n’attend pas de ses serviteurs des résultats visibles et chiffrables, comme dans le monde du travail. Les autres croyants ne devraient d’ailleurs pas non plus mettre une telle pression sur les épaules de qui que ce soit. Tout cela ne veut pas dire qu’il faut s’entêter dans un service, ou une manière de faire, qui visiblement ne fonctionne pas.
Je peux me placer devant Dieu dans la prière, pour lui demander si c’est bien lui qui m’a confié ce service dans lequel je me suis engagé, et si ma manière de faire est appropriée. Ce serait un sujet en soi, mais nous pouvons nous rappeler que Paul s’est fait « tout à tous », s’est adapté à ses interlocuteurs, a eu une réflexion sur la manière adaptée de se comporter et de parler en fonction du public visé, public qu’il s’était nécessairement efforcé d’apprendre à connaitre.
Abandonner à Dieu les résultats
Une fois que Dieu a renouvelé notre conviction que le travail que nous accomplissons est bien son travail, que nous ne faisons que le rejoindre là où il travaille déjà, nous pouvons être paisibles quant aux résultats. Si le découragement survient alors, nous pouvons le rejeter comme étant lié à notre moi, déçu de ne pas être valorisé par ce travail !
Confions-lui notre besoin de voir du fruit
Il se souvient que nous sommes humains et que nous avons besoin d’encouragement. Il saura lever un coin du rideau pour nous montrer quelques fruits de ce travail.
Anaïs