Depuis quelques temps je me pose des questions sur la sobriété et la pudeur. Cela me travaille car je me rends compte à quel point notre société tend clairement à l’opposé de ces deux notions.
Alors ce qui suit n’est pas en phase avec la pensée du monde actuel, et j’ai pas mal gambergé pour chercher comment dire les choses sans paraître anti-féministe ou vieux jeu. Mais je crois qu’au bout d’un moment la femme chrétienne doit se positionner. Alors c’est parti, je me positionne, dans le camp de Christ, et qu’importent les fourches et les torches enflammées.
Il suffit de faire défiler instagram pour tomber rapidement sur les photos de parfaites inconnues et constater que beaucoup de femmes ne cherchent plus à préserver leur intimité, à la protéger comme un trésor. Poser en sous-vêtements ou moins est la nouvelle mode. On fait passer cela comme étant le symbole de la liberté de la femme.
Alors honnêtement, je n’ai rien à dire sur ce que font les gens du monde. Si ça ne me plait pas, je n’ai qu’à pas regarder.
Mais ce qui m’intéresse nettement plus c’est comment doit réagir la femme chrétienne ? Comment dois-je réagir ?
Est-ce que je ne serais pas appelée à vivre ma foi, entre autres, à travers un comportement sobre et plus précisément un habillement sobre ?
Je parle premièrement pour moi car je raffole des crop top, des jeans troués, des hauts transparents, des jupes échancrées et des dos nus.
Alors je ne vais pas vous faire une liste des fringues à proscrire, loin de moi une telle idée. On a chacune le Saint Esprit qui travaille notre conscience, et si nous demandons à Dieu comment lui rendre gloire par notre tenue vestimentaire, il saura nous répondre.
Soyons plus sensibles à sa voix et inspectons peut-être notre dressing avec cette prière sur le cœur.
Je reviens rapidement sur cette histoire d’Instagram : j’ai eu l’envie il y a quelque temps de poster une courte vidéo, à l’image d’un clip vidéo où les chanteurs dansent en chemise et culotte qui me fait tordre de rire. Car j’ai un humour vraiment très peu exigeant. Et montrer mes jambes fuselées ne me posait aucun problème. Mais une âme pleine de sagesse m’a gentiment dit que peut être, en tant que chrétienne, je pourrais montrer un peu plus de pudeur, et me différencier du monde en gardant par exemple, mon pantalon.
Au début pas convaincue, j’ai écouté ce conseil et j’ai renoncé à mon idée. Je n’ai envoyé la vidéo qu’à mes frangines. Elles ont ri.
Mais après plusieurs mois, cette question de pudeur m’est vraiment revenue en tête. Et c’est bien connu, Dieu parle 1 fois, 2 fois, …et ça finit par rentrer.
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur »
Hébreux 4. 12
Alors je ne parle pas de s’habiller comme à l’ancienne, mais peut-être de réfléchir un peu plus à nos tenues.
La Bible parle à la fois de pudeur, et de sobriété. On peut se dire que la sobriété en matière d’habillement, c’est de ne pas mettre notre énergie sur la recherche d’un style vestimentaire qui nous démarquera des autres.
Ce qui doit nous démarquer c’est notre attitude, notre comportement, qui doit se rapprocher de plus en plus de celui de Jésus !
Anne H.
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De mon côté, j’ai plus souvent pris l’autre tangente en terme de style vestimentaire : la recherche du confort avant tout ! Jogging, pyjama, sarouel ont longtemps constitué ma garde-robe.
Que les femmes se parent d’un costume décent, avec pudeur et modestie, non pas de tresses et d’or, ou de perles, ou d’habillement somptueux
On s’arrête souvent sur les mots qui suivent, mais le verbe parer est aussi important. Il est traduit ailleurs dans la Bible par orner (« kosmeo », par exemple en Apocalypse 21. 2). Il y a dans ce verbe l’idée d’une recherche du beau. Là encore, la Bible indique l’équilibre à rechercher : ce verset invite à ne pas être dans la recherche excessive du paraitre, allant à contre-courant de la société de l’époque et de notre société actuelle. Mais le verbe « se parer » indique quand même qu’il faut prendre soin de notre apparence extérieure.
Il y a un moment pendant lequel on se cherche un style, on veut investir dans les vêtements pour être aussi un peu à la mode.
La société influence forcément ma relation au beau, au stylé et à ce qui est socialement acceptable.
Alors, comment choisir mes futurs vêtements ? Quels sont les critères qui vont être importants ? Qu’est-ce qui va guider mes choix ?
En tant qu’enfant de Dieu, je trouve dans sa parole ses « conseils vestimentaires » et me pose les bonnes questions :
- Est-ce que je suis pudique ? Est-ce que je préserve mon intimité ?
- Qu’est-ce qui est le plus important : être pudique ou mettre mes formes en valeur ?
- Est-ce que je suis cohérente ? C’est à dire, si je croise quelqu’un de mon église dans la rue, est-ce que ma tenue va me mettre mal à l’aise ?
Je fais le choix d’adopter un certain style vestimentaire, parce que je suis enfant de Dieu et que je veux porter la pudeur et la sobriété sur moi. Et les vêtements n’ont rien d’anodin et renvoient certains messages, alors je peux me poser cette question quand je m’habille : Quelle image est-ce que je renvoie aux autres ? Inaccessible ou accueillante ? Orgueilleuse ou humble ? Négligée ou inspirante ?
N’ayant pas un goût inné pour le style, le combat vestimentaire est assez paisible chez moi. Pour autant, je ne crois pas que Dieu nous demande d’être négligées dans notre tenue, donc c’est aussi quelque chose à combattre. Être toujours à la recherche de l’équilibre et ne pas tomber dans un excès ou un autre.
Rox
« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. »
1 Corinthiens 10. 31
« Et par dessus toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. »
Colossiens 3.14