Nouvelle année : passez commande !

Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. Marc 10. 45

En voyant les nombreuses publications sur les réseaux sociaux pour cette nouvelle année promettant aux chrétiens santé, richesse et réussite, tout cela au nom de Jésus, on ne peut que constater que beaucoup de chrétiens aujourd’hui se complaisent dans cette lecture confortable de ce verset de Marc : Dieu est à ton service, qu’est ce que tu commandes cette année ?

Certains vont même plus loin : Dis-moi ce que tu veux, et je le proclamerai sur ta vie au nom de Jésus. En somme, cela revient à dire : T’inquiète, par la puissance de l’Esprit, j’ai le pouvoir de donner des ordres à Dieu. Passe simplement commande, puis accroche-toi à ses promesses. Et tout cela sans aucun souci de discerner si les souhaits formulés sont réellement selon la volonté de Dieu…

Nous ne sommes pas sauvés pour que notre vie soit meilleure, et le christianisme n’est pas censé être une méthode de développement personnel et d’accomplissement de soi.

« Vous vous êtes tournés vers Dieu, vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. » Ces versets 9 et 10 d’1 Thessaloniciens 1 nous interrogent : quelles sont ces idoles dont Paul parle? Elles peuvent être de toutes sortes, mais il en est une commune à toutes les époques, toutes les régions et toutes les cultures, c’est le moi. Nous nous mettons souvent nous même comme centre de notre vie, et tout tourne autour de nous.

N’avons-nous pas besoin, en ce début d’année, de remettre les pendules à l’heure ? Nous existons pour Dieu, ce n’est pas lui qui existe pour nous !

Il est peut-être temps de nous demander : quel est l’enseignement de mon église à ce sujet ? Est-ce que je suis enseignée dans la vérité, dans la crainte de Dieu ( = la crainte de lui déplaire, le désir de lui plaire) ? Est-ce que le thème du culte c’est Jésus, en nous souvenant que la cène a été instituée « en mémoire de lui » (Luc 22. 19) ? Est-ce que j’apporte quelque chose à Dieu, ou est-ce que je viens en consommatrice, voulant recevoir quelque chose pour moi? Est-ce que les pseudo « proclamations prophétiques » en vue de notre bien-être n’auraient pas pris toute la place ?

Et individuellement, quand je m’approche de Dieu dans la prière, est-ce pour rechercher la présence de Dieu, et être guidée par lui ? Ou est-ce que j’arrive avec une liste de courses ? (retrouve ici un article à ce sujet)

Ce verset de Marc lu au début de l’article montre l’état d’esprit du Seigneur Jésus : un état d’esprit de service. Oui, il travaille sans relâche pour le bien de ceux qui l’aiment. Il est leur berger, il est leur ami, leur avocat, leur sacrificateur auprès de Dieu. Il travaille aussi en vue de la conversion des incrédules, comme il le dit lui-même en Jean 5.17 après une guérison miraculeuse « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille. »

Mais cela ne veut pas dire que nous devons faire de Dieu notre serviteur! Au contraire, les disciples et apôtres du Seigneur s’appellent eux-mêmes serviteurs ou esclaves de Jésus Christ! N’oublions pas que nous sommes appelés à imiter Jésus aussi dans son caractère de serviteur. Que nos vœux pour 2022 soient d’imiter Jésus dans son amour et son dévouement!

En ce début d’année, demandons à Dieu de transformer nos cœurs pour qu’ils soient orientés vers ses intérêts, et non les nôtres! « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matthieu 6. 33.

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