Claudia et Eberhard Mühlan, à la tête d’une famille de 11 enfants dont 6 enfants adoptés, nous partagent dans ce livre les conceptions pédagogiques qu’ils ont trouvées dans la Bible et qu’ils ont eu l’occasion d’enraciner dans leur pratique quotidienne. En voici quelques extraits, en vrac et sans suite logique, pour nourrir vos discussions de couple à propos d’éducation et vous inspirer dans votre quotidien !
La façon dont Dieu s’adresse à nous et nous éduque devrait servir de modèle pour notre comportement vis à vis de nos enfants. Par exemple, Dieu est stable, fiable, il ne change pas : « le Père des lumières, en qui il n’y a ni changement ni ombre de variation » Jacques 1.17.
On ne peut pas dire qu’il soit parfois dans un « bon jour » et ferme les yeux sur ce qui s’est passé et parfois dans un « mauvais jour » et réagit avec une sévérité inattendue, si bien qu’on ne peut pas savoir si ce qui était valable hier l’est encore aujourd’hui. « que votre oui soit oui, et votre non, non. » Matthieu 5.37
Il ne faut pas submerger un enfant d’affection quand il se comporte bien et l’accabler de mépris quand il se comporte mal. L’enfant ne doit jamais perdre le sentiment d’être accepté même si une punition est nécessaire.
Aucun commandement de Dieu n’est le résultat de son arbitraire ou d’un paternalisme autoritaire visant à nous garder soumis et immatures, au contraire, ils sont le fruit de son amour et il veut notre bien et notre croissance. « Je t’instruirais et te montrerai la voie que tu dois suivre, je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » Psaume 32. 8
Il est préférable que les parents de jeunes enfants soient d’accord sur l’éducation et ne débattent pas en leur présence. Néanmoins lorsque les enfants sont plus âgés il est parfois utile qu’ils voient leurs parents résoudre des différends dans le calme et l’objectivité, et qu’ils se rendent compte qu’on cherche leur bien et que l’éducation n’est pas fonction de l’humeur du moment.
Nos échanges devraient être assaisonnés d’une bonne dose d’humour car nous avons de bonnes raisons d’aborder une attitude positive face à la vie. Les repas sont des temps conviviaux : évitez d’utiliser ces moments pour faire des reproches à vos enfants afin que les repas soient associés à la joie d’être ensemble.
Cherchez le contact oculaire et physique avec vos jeunes enfants : dites-leur des mots gentils, mettez vous à leur hauteur quand vous leur parlez, faites leur un bisou quand vous quittez la maison…
Il ne faut pas que nous traversions ce monde avec des œillères mais il faut que nous soyons au courant de ses schémas de manipulation et que nous suggérions des alternatives valables : un mode de vie vraiment chrétien, des moments de discussions, des informations préalables et une foi en Dieu vivante. « Je ne te demande pas de les ôter du monde mais de les garder du mal. » Jean 17.15
Soyez attentifs à ce qu’ils apprennent en cours. Lisez vous même leur livre de sciences.
Nous possédons des animaux et un potager, ce qui donne du travail supplémentaire, mais toute la famille s’y met. En voyant et expérimentant la responsabilité de faire des choses qui doivent être faites -qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’on en ait envie ou non- les enfants bénéficient de bases saines face au travail. On peut aussi s’émerveiller en famille de la création de Dieu. « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. » 2 Thessaloniciens 3.10
Évidemment il nous arrive d’interdire certaines choses à nos enfants car elles sont incompatibles avec notre conception de la vie, mais notre devise devrait être : plutôt que d’interdire, proposer mieux!
Quand parler sexualité ? Quand les enfants posent des questions ! Pour cela il faut que les parents créent une atmosphère propice à poser ses questions avec naturel. Si les questions ne viennent pas il faut en tous cas que les enfants connaissent avant la puberté les faits essentiels sur leur corps et sur l’amour entre l’homme et la femme.
Incluez Jésus dans vos routines quotidiennes. Que Dieu soit un thème de discussion naturel et spontané. Ne laissez pas naître l’idée que la foi doit se cantonner à des moments particuliers de la journée.
Le problème est qu’on les gronde quand ils ont mal fait, mais on ne consacre pas de temps à leur inculquer des comportements positivement corrects. On leur dit comment ne pas se comporter et on ne leur dit pas ce qu’on attend d’eux!
Verbaliser votre satisfaction pour leur bon comportement. Les enfants progressent plus vite s’ils sont encouragés!
Ce soir votre enfant est vraiment pénible. Avant de le gronder, demandez vous : son réservoir affectif est plein ? Est-il en manque de sommeil ? Quelque chose s’est-il mal passé à l’école ?
Votre enfant a transgressé une règle. Avant de le punir, assurez vous qu’il l’a bien comprise. Redites lui, donnez lui une seconde chance. Demandez lui de vous expliquer la règle pour vous assurer qu’il l’a intégrée. Si votre enfant transgresse une règle alors qu’il la connait, c’est peut-être parce que vous êtes trop inconséquent dans l’application des règles et des punitions et donc vous incitez indirectement votre enfant à vérifier si elles sont toujours valables.
La punition devrait être moins lourde si un enfant vient de lui-même après une bêtise et ne ment pas. Une telle attitude de sincérité est toujours difficile et devrait être honorée. Il faut que l’enfant comprenne que nous commettons tous des erreurs dans la vie mais que c’est l’attitude que nous manifestons après nos fautes qui est essentielle. Si en tant que parent vous assumez vos propres manquements et si vous êtes prêts à les reconnaître devant vos enfants vous créez une atmosphère qui les encouragera à être honnêtes. « Confessez donc vos fautes les uns aux autres. » Jacques 5.16
Acceptez votre enfant tel qu’il est et ne le comparez pas sans cesse à ses frères et sœurs.
Les enfants doivent respecter les parents. Pour cela, montrez leur l’exemple en vous respectant mutuellement dans le couple. D’autre part, parlez à votre enfant comme vous aimeriez qu’il vous parle. « De même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle » Éphésiens 5. 24-25 – « Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants » Éphésiens 6.4
Ah ces gosses! de Claudia et Eberhard Mühlan