Organiser un dîner type alpha

L’objectif de ces repas est de donner un temps aux couples pour se parler et de donner des pistes pour aborder des sujets profonds sur soi et sur le couple.

Voici un partage d’expérience : nous avons organisé un repas pendant que les restaurants étaient fermés, donc les couples étaient ravis ! mais cela peut se faire à tout moment.

Comment cela s’est-il passé ?

En amont :

Nous avons distribué un petit livret* qui donne à réfléchir sur différentes questions (bilan de l’année écoulée, point sur soi, sur l’autre). Chacun devait essayer d’y répondre individuellement avant le repas. Nous avons également fait cet exercice nous-mêmes, cela nous a fait beaucoup de bien.

*Nous avons réalisé le livret nous-mêmes en nous basant sur les livrets déjà existants du site : https://saveyourlovedate.fr/, et de l’aide d’amies qui avaient fait soit la formation Alpha, soit la formation jeunes fiancés proposée par « Famille Je t’Aime ». Je ne peux pas le publier ici mais vous pouvez nous contacter via le site le grenier (insta : notregrenier ; site.legrenier@gmail.com)

Le soir :

Nous avions invité trois jeunes couples (dont un encore fiancé avec quelques questions plus adaptées) et nous les avons répartis dans trois pièces de la maison : 2 chambres et le salon. C’était important pour nous qu’il y ait de l’intimité et que le décor participe à rendre cette soirée à deux romantique : nappe, jolies assiettes, verres à pieds, roses, bougies, musique.

Mon mari était chargé du service et moi du repas. Nous avons essayé de faire un menu « type restaurant » et on s’est bien régalés et amusés à ce poste. Chaque couple va à son rythme, l’essentiel est qu’ils soient bien, en confiance pour s’ouvrir l’un à l’autre, et sachant que personne ne les entend. On avait mis une petite musique de fond qui masquait les conversations.

Nous n’avons pas vraiment profité de ces couples ce soir-là, mais l’objectif était vraiment de proposer un moment à deux, et d’inviter ces jeunes à prendre le temps de renouveler ces pauses où l’on parle en profondeur, et qui crée un lien fort.

Cette expérience nous a énormément apporté, dans notre couple, dans la joie de servir et d’être utile, et nous avons bien envie de recommencer.

                                                                                                                         SAJ

Découragement

Le célèbre prédicateur et évangéliste anglais du XIXe siècle, Charles Spurgeon, avait ces mots :

« Il existe sans doute, ici et là, des hommes de fer, qui ne semblent pas affectés par les éléments, et pourtant, la rouille les menace certainement eux aussi ». 

Il voulait souligner que même les chrétiens en apparence fortsstables, sont susceptibles de connaître des épisodes de découragement.
Le découragement peut toutes nous affecter, à divers moments de notre vie chrétienne. 

Mais ce constat devrait nous motiver à combattre le découragement par les moyens spirituels que Dieu nous donne, et à chercher à encourager nos frères et sœurs dans la foi qui seraient découragés.

Lorsque le découragement s’empare de nos cœurs, nous pouvons …

–    Prier Dieu, simplement, courtement s’il le faut, et peut-être sans paroles « L’Esprit intercède… » (Romains 8.26). Lui demander de nous venir en aide.

– Se prêcher à soi-même en lisant des Psaumes et en chantant des cantiques : « Voici ce que je veux repasser en mon coeur, ce qui me donnera de l’espérance. » (Lamentations 3. 21)

– Lire et méditer sur un passage des Écritures qui nous révèle un Dieu qui relève, qui guérit, qui fortifie, qui s’approche, qui écoute.

–    Méditer sur la Résurrection (c’est puissant !)

–    Chercher la communion avec d’autres croyants. « Le fer s’aiguise par le fer et un homme ranime le visage de son ami » (Proverbes 27. 17). 

Lorsque le découragement s’empare du cœur d’un frère ou d’une sœur en Christ, voici quelques suggestions:

L’expression d’une souffrance n’est pas forcément l’expression d’une demande ; quand une personne est en détresse, l’écoute et la prière sont souvent les moyens les plus efficaces que nous avons pour l’aider.

– La personne découragée se sent souvent seule. Il est important de se montrer présent, que ce soit en « virtuel » à cause des restrictions actuelles, ou en chair et en os. Ne pas hésiter à lui dire/écrire : « Je suis là. Je pense à toi. Je prie pour toi. »

–    Demander si on peut prier avec / pour elle. Peut-être ne sera-t-elle pas à l’aise au départ, mais cela pourrait aussi être le point de départ d’une relation plus approfondie. S’engager à prier dans la durée pour cette personne, pour ses besoins. 

– Selon les personnes, lire un extrait biblique, un livre ensemble, chanter, se promener, partager un repas ou une activité peut s’avérer encourageant.

–    Envoyer un sms, un e-mail, une petite lettre/carte, un dessin d’enfant, un verset bien choisi, pour faire du bien à ce frère ou à cette sœur. 

Nous pouvons inclure nos enfants dans ce service

Nos enfants peuvent être de vrais vecteurs d’encouragement dans la vie d’autres croyants ! N’hésitons pas à les impliquer pour prier pour tel ami, ou lui envoyer une petite carte ou un dessin, si cela s’y prête. Demandons-leur s’ils connaissent une personne qui aurait besoin d’encouragement. Ils peuvent se montrer très compatissants, et créatifs dans leurs idées pour encourager !

J. F (auteur invitée)

Le découragement dans le service

Le découragement dans le service peut avoir plusieurs causes : l’absence de résultats visibles, des doutes sur l’utilité de ce service, une remarque qu’on nous a fait …

Récemment j’ai été encouragée par une personne qui a longtemps travaillé pour répandre l’évangile, sans résultats visibles. Voici quelques perles de sagesse de la Bible qu’il m’a rappelé.

D’autres ont travaillé

Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail (Jean 4. 38).

Jésus parle ici des prophètes qui ont annoncé la venue de Christ : ils ont travaillé, et n’ont pas moissonné (1 Pierre 1. 10-12). Jésus reconnait dans ce passage la valeur de leur travail.

Combien de tours encore ?

Le peuple d’Israël avait déjà fait 6 fois le tour de Jéricho, pendant 6 jours. Le 7ème jour, ils ont dû encore en faire 7 fois le tour. Le frère m’a fait remarqué qu’au 12ème tour (sur 13 si on compte bien ;)), pas une seule petite pierre de la muraille n’avait bougé. Mais lorsque Dieu intervient, au 13ème tour, l’immense muraille s’écroule d’un coup.

Le travail dans le cœur des croyants, et plus encore dans le cœur des non croyants, peut être long, et sans résultat visible. Pourtant Dieu agit par notre moyen pour amener une transformation, jusqu’à ce que les murailles du cœur cèdent et que la personne abandonne sa volonté à Dieu.

« Le matin, sème ta semence, et, le soir, ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais pas ce qui réussira, ceci ou cela, ou si tous les deux seront également bons. » (Écclésiaste 11. 6)

Un autre célèbre prédicateur et évangéliste, américain cette fois, et du XXème siècle, Billy Graham, avait ces mots, qui nous encouragent:

« Dieu ne récompense pas la fécondité, mais la fidélité »

Une prière diagnostic

Dieu n’attend pas de ses serviteurs des résultats visibles et chiffrables, comme dans le monde du travail. Les autres croyants ne devraient d’ailleurs pas non plus mettre une telle pression sur les épaules de qui que ce soit. Tout cela ne veut pas dire qu’il faut s’entêter dans un service, ou une manière de faire, qui visiblement ne fonctionne pas.

Je peux me placer devant Dieu dans la prière, pour lui demander si c’est bien lui qui m’a confié ce service dans lequel je me suis engagé, et si ma manière de faire est appropriée. Ce serait un sujet en soi, mais nous pouvons nous rappeler que Paul s’est fait « tout à tous », s’est adapté à ses interlocuteurs, a eu une réflexion sur la manière adaptée de se comporter et de parler en fonction du public visé, public qu’il s’était nécessairement efforcé d’apprendre à connaitre.

Abandonner à Dieu les résultats

Une fois que Dieu a renouvelé notre conviction que le travail que nous accomplissons est bien son travail, que nous ne faisons que le rejoindre là où il travaille déjà, nous pouvons être paisibles quant aux résultats. Si le découragement survient alors, nous pouvons le rejeter comme étant lié à notre moi, déçu de ne pas être valorisé par ce travail !

Confions-lui notre besoin de voir du fruit

Il se souvient que nous sommes humains et que nous avons besoin d’encouragement. Il saura lever un coin du rideau pour nous montrer quelques fruits de ce travail.

Anaïs

Être un témoin et une lumière auprès de ses voisins

J’ai une responsabilité spéciale de prendre soin et faire du bien à ma famille, puis à la famille de la foi, puis plus largement à mon prochain. Et mon voisin est sans doute mon premier prochain! En tous cas le plus proche géographiquement, puisque je le croise dans ma rue et dans mon quartier.

Allons-nous vivre de manière juxtaposée en se disant tout juste bonjour quand on va chercher son courrier?

Pour briser la glace, mieux vaut s’y prendre tôt; mais ce n’est jamais trop tard! J’aime me présenter à tous mes voisins quand j’emménage. C’est en fait très facile de sonner pour dire : « bonsoir, excusez moi de vous déranger, je suis votre nouvelle voisine, je voulais juste me présenter… » et à ma grande surprise, de tout mon petit speech que je m’étais répété dans ma tête pour combattre le stress, je n’ai jamais pu dire beaucoup plus, car je suis tout de suite interrompue par une réaction positive : on est agréablement surpris de la démarche, on me souhaite la bienvenue, on me demande mon prénom, depuis combien de temps j’habite là … et que c’est une bonne idée!

Petit conseil pratique : une fois la porte d’entrée refermée je note sur mon portable les prénoms – ça peut faire un peu Big Brother, mais d’expérience, si je ne note pas, le lendemain j’ai tout oublié. Et j’aime m’en rappeler pour pouvoir dire dans 2 semaines ou 2 mois: « bonjour Gertrude » quand je la verrai dans la rue ou « bonsoir Romuald » si on se croise à la boulangerie.

Une fois ce premier pas fait, j’invite les voisins qui me paraissent le plus « faciles » à recevoir chez moi. Ceux de mon âge, ou qui ont la même configuration familiale, ou qui ont été les plus enthousiastes quand je me suis présentée… le but étant de passer une bonne soirée, avec des sujets de conversation qui ne soient pas stratosphériques. Evidemment si ça vient sur le tapis, je pourrai parler de ma foi, mais d’abord je cherche à les connaître, à m’intéresser à eux.

Petit conseil pratique : pour la première fois, prévoir un petit apéro, tranquille sur le canapé. Ce sera beaucoup moins stressant, pour vous et pour eux, qu’un dîner à table avec entrée plat dessert… un apéro c’est souvent plus court et plus détendu, et s’ils veulent écourter, il y a le prétexte de devoir rentrer manger!

Une autre étape peut être de profiter de Noël pour refaire le tour de tous les paliers et distribuer un calendrier biblique. Soit en fin soit en début d’année : pour souhaiter des bonnes fêtes ou pour demander si les vacances se sont bien passées… Les gens sont toujours touchés qu’on pense à eux, qu’on leur offre un petit calendrier… les refus sont rares, et même s’ils existent, ils ne tuent pas!

Après dans le quotidien, les petites attentions seront un beau témoignage, mais elles ne seront possible que si un lien s’est un minimum créé. Inviter les enfants des voisins à venir jouer avec les vôtres, tondre la pelouse de la vieille dame, cuisiner un gros plat de lasagnes pour le couple qui vient d’avoir un bébé… Ces soins rendront également davantage gloire à Dieu si ceux qui vous voient vivre savent que vous êtes chrétienne, sinon la gloire risque de vous revenir à vous, et ce n’est pas le but 😉

Pour entretenir une vie de voisinage dynamique il faut être prêt à aider, mais aussi à demander de l’aide. Sonner parce qu’il me manque un œuf ou du beurre pour le gâteau en cours (quitte à mettre une part de côté pour le voisin qui m’aura dépanné), apporter ma plante d’intérieur qui risque de mourir pendant mes vacances pour qu’un voisin l’arrose pendant mon absence, demander du fil à ma voisine parce que je n’ai pas la bonne couleur en stock… Les gens sont souvent contents d’aider, et on peut les remercier chaleureusement, demandant que Dieu les bénisse.

Toutes ces petites choses nous aideront à aimer davantage nos voisins et à plus prier pour eux!

Marianne F

Être moteur

« Ayez du zèle et non de la paresse… Servez le Seigneur ». Romains 12 : 11

Servir le Seigneur, c’est aussi prendre des initiatives !

Je peux devenir un moteur, une force de proposition dans les domaines où je me sens à l’aise, et comme sur ce vélo, pédaler pour qu’une roue en entraîne une autre.

« Que nous soyons encouragé(es ) ensemble.. par la foi qui nous est commune » Romains 1 : 12

Avant de pédaler, il faut avoir deux choses dans ses bagages, que l’on peut demander à Dieu :

  • discerner les besoins autour de moi auxquels le Seigneur m’appelle à répondre
  • discerner les dons que Dieu a donnés à chacune.
    Pour cela, on peut s’encourager à ce que dans nos conversations nous parlions aussi de notre vie avec Dieu, de ce qu’il nous met à coeur, de ce qui nous intéresse ! On se rendra compte ainsi qu’on n’est peut-être pas la seule à prier pour une situation donnée, ou à avoir tel projet …

Tout le monde n’a pas le caractère d’une meneuse…Mais Dieu peut nous donner l’envie de prendre des initiatives, même dans les petites choses. Pour contrer la peur de l’échec qui peut nous envahir, regardons les exemples de la Bible qui nous encouragent à être fidèles comme par exemple Itthaï, qui par son attachement à David et sa volonté de le suivre coûte que coûte, même dans son rejet, a entraîné toute sa famille à la suite du vrai roi (2 Samuel 15); ou encore Timothée, à qui Paul dit d’être un modèle, entre autres par ses actions (1 Timothée 4. 12).

Nous faisons parfois des constats négatifs : les gens de mon église n’évangélisent pas, rien n’est organisé pour les jeunes, on n’a pas de moments conviviaux entre chrétiens … N’en restons pas à ces constats ! Quelle est ta part devant Dieu face à ces situations ?

Attention, toutefois, par expérience, si Dieu n’est pas à la source de cette prise d’initiative, notre projet n’aboutira pas, ou mal.

Un exemple :

J’aime organiser…c’est vraiment un domaine dans lequel je me sens à l’aise. Alors pourquoi ne pas le mettre au service de mon église en organisant par exemple une après-midi pour les enfants avec des jeux, un goûter, un message biblique ? Je peux en parler à cette sœur qui s’est intéressée aux animations avec les enfants, et cette autre les aime beaucoup… Servir ensemble crée en plus des liens forts.

Alors soyons dépendantes de Dieu et c’est parti !

Pour t’aider sur l’aspect pratique

voici un petit schéma des questions à se poser pour organiser un événement

Et quelques conseils pour organiser un grand jeu avec un groupe d’enfants ou d’ados

Anne-Jo

Quelques conseils pour visiter les personnes âgées

«Quant à l’amour fraternel, soyez plein d’affection les uns pour les autres » Romains 12.10 

Qui a déjà visité des personnes âgées ? Que ce soit de ta famille ou de tes amis. Tu avais une boule au ventre et une petite voix dans la tête qui te disait :

« Mais de quoi va-t-on bien pouvoir parler ? Qu’est- ce qu’on va faire ? »

Eh bien, je pense que pour plusieurs d’entre nous c’est la même chose. Même après plusieurs visites, j’ai toujours cette boule au ventre. Je voudrais te partager ici quelques réflexions par-rapport à ce service, qui pourront peut-être t’encourager à persévérer dans tes visites. 

La boule au ventre… 

Je me suis déjà demandée pourquoi Dieu permettait cette boule au ventre avant chaque visite. Ce serait tellement plus agréable de ne pas l’avoir et d’y aller beaucoup plus légèrement ! Mais si je n’avais pas cette boule au ventre, est-ce que je prierai à chaque fois pour : 

– que Dieu dirige cette visite 

– que cette visite fasse du bien à cette personne et qu’elle ait de la joie 

– que je puisse avoir les bons mots pour encourager, apaiser, faire du bien 

– que je puisse poser les bonnes questions pour m’intéresser à elle. 

En deux mots : être dépendante ! Etre dépendante du Seigneur Jésus pour ce service, qui peut paraître facile de l’extérieur, mais qui demande beaucoup de sagesse pour qu’il soit bénéfique pour chacun. 

Parler, écouter… accepter le silence 

Souvent on se dit « qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire ? ». 

Premièrement, ce sont souvent les petites choses du quotidien qui leur font plaisir : leur parler des tourterelles qui ont fait leur nid dans le sapin en face de chez toi, de la dernière farce de ton enfant, de l’avancée de la peinture de ta chambre, des jolies fleurs qui ont poussé dans ta jardinière… 

Deuxièmement, un point essentiel : au lieu de parler, ÉCOUTE. C’est quelque chose de très important de manière générale mais peut-être spécialement avec des personnes seules et isolées. Elles n’ont pas forcément quelqu’un à qui parler et ont besoin de partager leur quotidien, leurs soucis, leurs joies avec d’autres. Elles ont peut-être besoin de se sentir écoutées, d’une oreille attentive pour raconter leurs malheurs (même si elles vous racontent les mêmes à chaque fois !). Souviens-toi que tu n’as qu’une bouche mais deux oreilles !

Troisièmement, un mot sur le silence. Pendant mes études, j’allais souvent passer la journée ou la soirée chez un couple (pas âgé). Une fois j’étais assise à côté d’elle. Comme assez souvent, après avoir conversé un moment, le silence s’installe, et je me sens mal, je cherche désespérément des sujets de conversation… J’en ai discuté avec elle : j’ai dit que je ne savais pas forcément quoi dire etc. Elle m’a répondu, que le silence c’était bien aussi, que l’on n’avait pas besoin de parler tout le temps, que c’est normal qu’il y ait aussi des silences. Et depuis ce jour, j’ai vécu les silences avec eux très différemment. Ce n’était plus des lourds silences mais des silences où l’on profitait juste d’être ensemble. Alors bien sûr si toute la durée de la visite c’est silencieux, cela ne serait pas normal, mais je te partage cela pour t’encourager à ne pas avoir peur du silence ! 

Pourquoi faire ces visites ?

Je ne sais pas si les personnes âgées que tu visites sont comme les miennes, mais ce qui m’a frappé, c’est la reconnaissance qu’elles expriment à la fin d’une visite ou même d’un appel téléphonique ! Et il me semble que ce qui leur fait du bien c’est l’attention, car derrière celle-ci elles comprennent qu’elles sont importantes à nos yeux, qu’on s’intéresse à elles, qu’on fait attention à elles. 

Bien sûr après l’intention il y a l’action en elle-même. Le deuxième but que je vois est de prendre soin. Il est vrai que le dimanche, j’ai beaucoup de mal à avoir une conversation posée après le culte par exemple avec quelqu’un. Du coup les visites me permettent de discuter plus librement, et de poser des questions sur leur famille, comment elles vivent par exemple l’éloignement d’avec leur famille, ou de découvrir parfois des besoins matériels, des besoins d’aide ou des sujets de prière par rapport à elles ou à leurs familles. Portons les charges les uns des autres ! (Galates 6.2) 

Dans cette période si difficile de la vieillesse, la solitude, les longues journées (où plusieurs d’entre elles ne peuvent plus faire grand chose) sont des choses difficiles à vivre au quotidien. Par nos visites, ayons à coeur de leur apporter aussi de la joie. Qu’elles puissent vivre nos visites comme un petit rayon de soleil envoyé par le Seigneur pour les encourager dans leur semaine. 

Dans la pratique 

Un petit carnet de notes peut être utile si, comme moi, tu as une mémoire pas toujours fiable. De retour dans la voiture ou à la maison tu peux y noter quelques sujets de prière. Tu peux aussi y noter des résumés de vos échanges, par exemple quand tu as discuté de sa famille (que tu ne connais peut-être pas) et de ses besoins. Cela permettra de pouvoir la questionner la prochaine fois pour demander des nouvelles. 

Il me semble que c’est mieux de faire plutôt des petites visites régulières plutôt que des grandes mais très espacées. C’est sûr que c’est plus contraignant et je t’avoue très humblement que j’ai beaucoup de mal à être régulière. Peut-être que les semaines trop chargées où l’on ne peut pas aller les voir on peut faire un appel téléphonique, par exemple en accrochant notre dernière lessive ou en faisant la vaisselle ! 

Quelques idées de choses à faire avec les personnes âgées.

Cela dépend bien sûr de leur état de santé, de leurs envies .. 

⦁ Tu peux aller faire un petit tour au soleil, ou pour les plus en forme qui aiment marcher aller faire une mini balade. 

⦁ Si tu as envie, tu peux partager avec elles les photos de tes vacances en Corse, dans les Alpes, à l’île d’Oléron, au Pérou ou autre part ! Sur album papier ou sur ordinateur. Il y a des personnes âgées qui aiment beaucoup regarder des photos et découvrir des paysages qu’elles n’ont peut-être jamais vu. Et tu verras que des fois elles te poseront plein de questions sur les animaux, les plantes ou les endroits que tu photographies. (Et tu n’auras pas toujours la réponse 😉 ) Préfère les photos de paysages aux les photos de personnes, surtout si elles ne les connaissent pas. 

⦁ Si elles aiment tricoter, broder, ou crocheter, et que toi aussi : pourquoi ne pas emmener ton ouvrage et avancer ensemble ? 

⦁ Si tu aimes cuisiner, tu peux leur rapporter un petit gâteau, ou alors quelque chose de salé pour leur prochain repas. Peut-être que si tu les visites l’après-midi, tu peux rapporter une part pour toi aussi et prendre un petit goûter ensemble. 

⦁ Il y a des personnes âgées qui aiment beaucoup jouer. Ça sera souvent le jeu des petits chevaux ou de la dame chinoise, mais qu’importe, fais le jeu qu’elles connaissent. C’est pas forcément facile de jouer avec elles, des fois elles oublient à chaque tour que c’est à elles de jouer et parfois elles oublient le but du jeu mais qu’importe : pense que ça leur apportera de la joie et illuminera une de leurs après-midi

⦁ Si elles ont du mal à lire, tu peux aussi leur apporter de temps en temps un CD gravé avec des études bibliques (si elles ont un lecteur CD). Évite les vieilles K7 numérisées avec le son qui grésille car souvent elles ont des problèmes d’audition… 

La liste n’est pas complète, on peut sûrement trouver plein d’autres choses à faire. C’est les idées que j’ai eues avec les personnes que j’ai visitées, selon leurs goûts et leurs envies. D’ailleurs tu peux leur demander directement ce qu’elles aiment faire ! 

Je suis preneuse si tu as d’autres idées 🙂 N’hésite pas à les partager en commentaires, ça peut être utile à d’autres !

Que le Seigneur t’encourage dans ce service tellement utile ! 

« Que le Seigneur vous fasse abonder et surabonder en amour les uns envers les autres » 1 Thessaloniciens 3. 12 

V. A.

Un lieu d’accueil et d’écoute : « Une porte ouverte » à Romans

« Une porte ouverte » c’est notamment …
– un lieu d’accueil et d’écoute
– un café associatif
– une friperie
– des ateliers pour les enfants (jeux, histoires, bricolages, …)
– une structure d’aide : aide pour rédiger les papiers administratifs, aide aux devoirs, …
– des enseignements bibliques hebdomadaires

Ce lieu est né d’un constat frappant fait par des médecins : bien des personnes ne viennent consulter que pour trouver une oreille attentive…

Dans un monde où tout le monde vit à 100 à l’heure, la solitude et les différentes détresses du quotidien sont ressenties encore plus durement.

Rares sont ceux qui prennent le temps d’écouter aujourd’hui !

Une structure qui facilite l’engagement de plusieurs

Créer une telle structure permet à des personnes bien différentes de s’impliquer. Ce n’est pas nous qui pouvons dire aux croyants qui nous entourent comment ils peuvent s’engager dans un service pour Dieu, mais nous pouvons leur donner l’occasion de servir. Tout le monde ne se sentira pas forcément à l’aise avec l’accueil du public, mais il y a beaucoup de services qui gravitent autour de l’accueil et qui demandent du temps : les vitrines, la gestion de la friperie, la fabrication de crêpes, de gâteaux, les ateliers pour les enfants, le ménage, etc.

Cela me fait penser à cet épisode de la Bible où les fils d’Israël sont impliqués dans un service commun. Chacun donne avec joie, selon ce qu’il a et ce qu’il sait faire (Exode 35).

Un lieu neutre et accessible

Les églises ne sont pas toujours placées dans des endroits très visibles, ou facilement accessibles (zones industrielles, périphéries des villes, chez des particuliers…). De plus, faire le pas d’aller dans une église peut être très difficile. 

Il est donc intéressant de disposer d’un lieu d’accueil plus neutre qu’une église, et situé dans des quartiers plus stratégiques. 

Il est important aussi de proposer des services tels que la friperie pour donner aux gens un prétexte de rentrer. Très concrètement, une personne musulmane ne tient pas forcément à ce que tout le quartier la voie entrer dans une église. En revanche, elle peut tout à fait se rendre à la friperie, et de là être en contact avec des chrétiens pour toutes les questions qu’elle peut se poser ! 

Parfois les questions ne viennent pas tout de suite, elle émergent si un climat de confiance s’instaure, quand on apprend à se connaitre… D’où la nécessité d’un lieu stable, où les gens vont peut-être venir une fois, pour voir, puis peu à peu venir plus régulièrement, avant de s’ouvrir sur leurs questionnements ou de confier simplement leurs soucis.. Il faut donc de la patience !

Créer une association

C’est important pour les démarches administratives : location d’un local accueillant du public, gestion financière… Il y a des détails intéressants sur la démarche pour créer une association dans l’article suivant : https://notregrenier.fr/2020/04/02/venir-en-aide-aux-sans-abris/

L’église locale comme base arrière

Cette structure témoigne aussi de la manière dont une église locale peut soutenir un service qui est fait pour Dieu. Les croyants de l’église locale ont à coeur de prier pour ce service lors des réunions de prière, de s’enquérir des besoins précis, de participer collectivement aux frais liés au lieu d’accueil. La majorité des volontaires pour assurer les permanences viennent de l’église locale. Les croyants de l’église locale ont enfin à coeur d’accueillir les personnes qui viennent au culte et de s’occuper d’elles. Ce dernier point est tellement important !

Le Seigneur ne nous demande pas seulement de partager le message du salut, mais de faire des disciples, c’est-à-dire enseigner les jeunes convertis à suivre Jésus et à lui obéir !

Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et à de belles œuvres. Hébreux 10.24

Venir en aide aux sans-abris

Pourquoi ?

Proverbes 19v17 « Qui use de grâce envers le pauvre prête à l’Eternel, qui lui rendra son bienfait. » 

Proverbes 14v31 « Exploiter le faible, c’est insulter son créateur, mais faire grâce au pauvre, c’est honorer son créateur »

Proverbes 28v27 « Celui qui donne au pauvre ne connait pas la misère, mais ceux qui fuient son regard sont chargés de malédictions. »

Hébreux 13v16 « Et n’oubliez pas de faire part de vos biens et de vous entraider, car c’est à tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »

Deutéronome 15v7 « S’il y a chez toi, dans ta ville, un pauvre, tu n’endurciras pas ton cœur et tu ne fermeras pas ta main et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins. »

Jacques 2v15 « Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un de vous leur dise « Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous » sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il ? »

Matthieu 25v40 « En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi. »

Dieu nous enjoint à plusieurs reprises de faire du bien aux autres, à son prochain, et nous donne des ordres spécifiques quant à ceux qui sont pauvres, faibles, dans le besoin.

Donner n’est pas simplement un acte de charité, c’est aussi accomplir la volonté de Dieu, c’est prêter à Dieu.

C’est aussi comme si l’on s’occupait du Seigneur en personne. Donner aux pauvres c’est également arrêter de penser que l’on a quelque mérite dans notre succès financier mais que tout est grâce de Dieu : le pays dans lequel on est né, la famille qu’on a eu, les capacités physiques et mentales etc… Alors on agira en confiance sachant que tout nous vient de Dieu et qu’il a promis en retour que nous ne manquerons de rien.

Il y a de nombreuses façons d’obéir à ces commandements, une des formes que j’ai expérimenté c’est de faire des maraudes, c’est-à-dire aller à la rencontre des SDF et leur distribuer boissons, nourriture…

Comment ?

Nous faisons des courses et préparons des sandwichs le jour même, en général c’est du pain de mie, du beurre, du jambon de dinde, de la salade et du fromage. Nous proposons aussi du thé, du café, des bouteilles d’eau, de la soupe l’hiver, des fruits faciles à manger (mandarines, bananes…), des biscuits sucrés, des vêtements (les sous-vêtements et les chaussettes doivent être neufs), des gels douche/shampoing, des serviettes hygiéniques, des mouchoirs… et des évangiles (à prévoir en plusieurs langues différentes).

Nous transportons tout ça dans des sacs à dos et un petit cadis (ce qui nous rend reconnaissables pour les gens dans le besoin, ils peuvent ainsi nous aborder, ce qui est bien pratique quand on a un doute sur la personne et qu’on n’ose pas lui proposer de peur de la vexer)

Nous sommes « itinérants » c’est-à-dire que nous n’avons pas de stand, mais nous allons à la rencontre des personnes. Cela leur évite de faire la démarche, et nous permet à nous de changer de lieu régulièrement. C’est aussi plus propice aux longues discussions, car la plupart du temps, les SDF sont habitués aux associations qui dressent une table et servent de la soupe, ils font la queue et repartent une fois servis, et le lien ne s’établit pas facilement.

Quand ?

Pour nous, une fois tous les 15 jours : établir un rythme précis permet de le noter dans son agenda pour ne pas oublier, et d’organiser son planning en fonction, mais ça ne doit pas empêcher chacun de faire le bien quand il le peut (je confesse être par moments tombée dans le piège de fermer mon cœur et mon porte-monnaie aux SDF dans la semaine sous prétexte que je « faisais ma part » le jeudi soir…)

Avec qui ?

Ceux qui participent avec nous sont des croyants de notre église locale. Il est bénéfique de servir ensemble pour apprendre à se connaître dans un autre contexte qu’à la sortie du culte. Cela a créé de nouvelles amitiés et renforcé les liens existants ! D’autres amis de l’église ont aidé en faisant un don financier, ou un don d’habits.

Ponctuellement, nous avons aussi fait des maraudes avec certains de nos amis/collègues, certains croyants, d’autres chrétiens de nom, ou en recherche spirituelle, et qui étaient interpellés par ce que nous faisions.

Aimer son prochain de manière concrète en étant transparent sur nos motifs est aussi une manière d’attirer nos contemporains à Jésus.

C’est pour Dieu et par son amour versé en nous que nous faisons les maraudes.

Notre association s’appelle Bras Ouverts, et si tu veux commencer un projet similaire dans ta ville, tu peux me contacter pour devenir membre de l’association (si tu le souhaites). Nous avons déjà fait ça avec des amis de Grenoble et de Lyon. L’avantage d’être une association officielle est principalement une question de légitimité, devant les autorités (on a plusieurs fois été abordés par des policiers ou des agents de gare SNCF) d’une part, et devant les SDF (ils nous demandent souvent « vous êtes qui ? » et ça les rassure) d’autre part.

Tu peux aussi créer ta propre association. Il suffit de rédiger des statuts, faire une assemblée générale et en rédiger un compte rendu ; puis tu envoies ces deux documents à la préfecture.

Pour t’aider, voici les statuts de notre association

Pour nous contacter :

brasouvertsparis@gmail.com

Facebook : Bras Ouverts

Marianne F.

Grenier à idées pendant le confinement

« Pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous et en particulier envers nos proches dans la foi » Galates 6. 10

Certaines d’entre nous ont plus de temps pendant cette période de confinement. Cela peut être l’occasion de se mettre au service des autres! Voici quelques idées dont j’ai entendu parler.

Appeler régulièrement les personnes seules.

Plusieurs se retrouvent dans un grand isolement : les personnes âgées, mais pas que ! Je pense par exemple à certains étudiants confinés dans leur petit studio.

Faire des courses pour les personnes fragiles,

en prenant des mesures de précaution (livraison sans contact).

Proposer de l’aide aux devoirs

en particulier pour les enfants et adolescents dont les parents ne parlent pas bien français ou sont en difficulté pour le suivi scolaire.

Soulager les parents

qui doivent occuper leurs enfants toute la journée. Une très bonne idée dont j’ai entendu parler est de proposer un appel vidéo régulier avec les enfants d’une ou plusieurs familles, et les occuper un moment avec des histoires, des petits bricolages, des jeux qui peuvent se faire à distance 🙂 Idées de bricolages ici : http://par-la-main.com/category/bricolages/

N’hésitez pas à partager vos idées, en commentaire ou en nous contactant, et on complétera l’article !

Anaïs L.