« Je suis moche »

J’ai remarqué que nous sommes très nombreuses à avoir ce genre de pensées. Les facteurs déclenchants sont différents pour chacune, ça peut être à l’adolescence, après une grossesse ou une maladie…

On vit dans un monde qui cherche en permanence à imposer des critères de beauté. Les réseaux sociaux, les publicités, les films, les magazines véhiculent des normes d’une beauté complètement retouchée et impossible à atteindre. Nous les filles, on est aussi promptes à se comparer les unes aux autres, on a envie de se donner une apparence devant les autres, d’avoir l’air cool pour avoir des amies, pour être aimée… Et puis nous sommes entourées de personnes qui ne se privent pas de nous faire des remarques sur notre physique !

Et ça y est, tu te trouves trop grande ou trop petite, trop grosse ou au contraire trop maigre, avec un nez trop pointu ou trop long… on pourrait allonger la liste !

Moi aussi j’ai vécu une période difficile. Je trouvais que j’avais des « dents de lapin », un cou trop long et, au collège, un prof m’a dit devant toute la classe que j’avais une tête de garçon !! J’aimerais donc partager avec toi quelques pensées pour t’encourager.

Ecclésiaste 3. 11

« Il (Dieu) a fait TOUTES choses belles ».

J’ai conscience que ce verset est tiré de son contexte et que ce n’est pas son sens premier, mais c’est le sens qu’il a pris pour moi, à un moment où Dieu m’a parlé sur ce sujet. Toi aussi, tu peux prier Dieu qu’il te touche par sa Parole, qui est vivante et peut répondre à tes besoins d’une manière inattendue !

Psaume 139. 14

« Je te célèbrerai de ce que j’ai été fait d’une étrange et admirable manière. Tes œuvres sont merveilleuses et mon âme le sait très bien ».

Je suis une créature merveilleuse de Dieu ! Cela ne veut pas dire que je réponds aux normes de beauté actuelles de la société, mais aux yeux de Dieu je suis merveilleuse !

Tu peux aussi dire à Dieu toute ta souffrance ; il voit tes larmes et il demeure le Dieu de toute consolation (2 Corinthiens 1. 3)

Esaïe 43. 4

« Depuis que tu es devenu précieux à mes yeux, tu as été glorieux, et moi, je t’ai aimé »

Ce verset n’a pas de rapport avec la beauté extérieure, mais avec la valeur de chaque être humain. Tu es précieuse aux yeux de Dieu, nous avons chacune du prix pour lui et il nous aime quel que soit notre physique. Quelle belle promesse !!

Alors c’est sûr, tu ne vas pas te réveiller un beau jour avec des dents différentes, un cou plus court, et tu croiseras toujours des gens qui te diront des choses méchantes, mais tu peux tout simplement croire ce que Dieu te dit dans sa Parole et tu verras : ses promesses te seront un solide bouclier pour éloigner toutes ces pensées négatives qui te font du mal et les remarques gratuites et déplacées que d’autres personnes t’adresseront !

1 Corinthiens 15. 10

« Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis »

Et toujours par sa grâce, essayons de nous détacher de ces choses, car :

Proverbes 31. 30

« La grâce est trompeuse, et la beauté est vanité ; la femme qui craint l’Eternel, c’est elle qui sera louée. »

C’est un long chemin que d’apprendre à se voir par le regard de Dieu. Et parfois tu te diras : « oui ok, je suis belle aux yeux de Dieu, mais j’ai besoin de me sentir belle aux yeux des autres ». Alors voici quelques pistes.

  • Tu peux te faire belle, aller chez le coiffeur, chez l’esthéticienne etc… Tu peux aussi te mettre au sport, changer ton alimentation si tu te trouves trop grosse ou trop maigre. Comme pour tout, le danger est dans les excès, parce que l’objectif poursuivi devient alors une idole.
  • Tu peux aussi complimenter les autres. Pas dans le but qu’on te renvoie l’ascenseur, mais tu pourras combler le besoin de l’autre et peut être que ça comblera le tien aussi.
  • Ce n’est pas parce que l’autre a de nombreuses qualités ou que tu la trouves super jolie que cela influe sur ta valeur. Combien de fois on critique les autres filles, on se jauge à elles, on se compare ? Il faut aussi faire le choix de souhaiter sincèrement le bien de l’autre, sans penser à soi.
  • Plus tu seras tournée vers les autres et moins tu auras le temps de relever tes défauts. Plus tu seras tournée vers les choses de Dieu et plus ses promesses auront de la valeur à tes yeux et tu parviendras à te voir comme Il te voit !

Auteure invitée

Je suis contente pour toi !

Il est une idée répandue sur les femmes : nous nous regardons du coin de l’oeil, nous nous comparons, nous nous rassurons sur notre propre valeur par opposition aux autres… Nous peinons parfois à nous réjouir pour les autres, ou à compatir avec elles… Le bonheur des unes fait-il le malheur des autres ?

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19. 18)

« Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent et pleurez avec ceux qui pleurent »(Romains 12. 15)

Tant pis pour ces versets ?

Non, nous ne pouvons décidemment pas nous satisfaire de ce tableau.

Une histoire de la Bible

Dieu accorde à Pénina de pouvoir avoir des enfants, et dans sa souveraineté, il ne permet pas cela pour Anne, la seconde femme d’Elkana. (1 Samuel 1)

Dieu permet une grande épreuve pour Anne. Elle n’a pas d’enfant alors qu’elle désire vraiment en avoir. Mais en plus elle voit tous les jours dans sa maison l’autre femme de son mari serrer ses enfants dans ses bras. Pour couronner le tout, cette Pénina est odieuse avec elle en remuant toujours le couteau dans la plaie. La Bible précise même l’objectif de Pénina : « la pousser à l’irritation ». Elle était donc en cela une occasion de chute pour Anne, qui était d’autant plus tentée de se mettre en colère, contre Pénina mais aussi contre Dieu qui ne lui donnait pas d’enfant.

Si Dieu permet une épreuve dans la vie d’un croyant, il veut aussi lui donner la force de la supporter, sans que nous soyons « poussés à l’irritation », en nous révoltant contre lui. Il a aussi prévu que nos frères et soeurs nous soutiennent dans ces épreuves.

Le second commandement le plus important de la Bible est parfois bien difficile à appliquer. « Aimer son prochain comme soi-même » c’est en effet souhaiter de tout coeur à nos prochains le bien que nous voudrions pour nous-mêmes.

Pénina empêche Anne, par son attitude odieuse, de se réjouir pour elle.
Quand nous recevons une bénédiction, veillons à ne pas faire chuter nos frères et sœurs qui n’ont pas reçu la même chose. Soyons sobres et sensibles à leur situation lorsque nous évoquons bien des aspects de notre vie quotidienne : la famille, l’argent, le mariage, le travail, le logement, les vacances, la santé…

En effet, rapidement, la jalousie, l’envie, montent dans le cœur. Dieu nous appelle au contraire à être contents de ce que l’on a : « J’ai appris à être content dans les situations où je me trouve » (Philippiens 4. 11), et même à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent.

Malheureusement, je suis Anne et Pénina à la fois!

Dans ma mauvaise nature cohabitent une perpétuelle insatisfaite, et une « m’as-tu vue? » bien déguisée. C’est un fait, je serai toujours « plus » (jolie/intelligente/rigolote/attentionnée/pieuse…) que l’une et « moins » (jolie/intelligente/rigolote/attentionnée/pieuse…) que l’autre. Et les sentiments que ces deux attitudes provoquent sont mauvais.

Retenons pour nous que si nous jouissons de bénédictions de Dieu, c’est vraiment par grâce. Prenons l’exemple de Marie : elle aurait pu s’enorgueillir d’avoir été choisie pour mettre au monde le Fils de Dieu! Son état d’esprit est tout autre : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a regardé à l’humble état de son esclave » (Luc 1. 48).

Mais il y a une attitude qui est encore pire que les précédentes : c’est de penser, et promulguer autour de soi, que notre piété ou notre fidélité nous ont permis d’obtenir une bénédiction terrestre.

La personne en face de toi a certainement aussi beaucoup prié. Certainement qu’elle aussi a remis toute sa vie entre les mains de Dieu. Comme Paul, elle a pu supplier le Seigneur plusieurs fois.

Du moment où l’on commence à penser que notre fidélité, nous a acquis une bénédiction, nous perdons de vue sa véritable source, Dieu, et son moteur, la grâce (1 Thessaloniciens 5. 18).

L’éventail des bénédictions de Dieu est très large.

Dieu nous bénit toutes, parce que c’est ce qu’il aime faire. Mais toutes ces bénédictions ne sont pas terrestres.

Il peut par exemple…

  • donner un sentiment particulier de sa présence dans nos vies.
  • nous faire don de sa joie, de sa paix, de son amour.
  • permettre des fruits dans notre service pour lui.
  • nous donner la joie immense de voir une âme se tourner vers lui.
  • rendre un passage de la Bible lumineux, et même nous faire entrer dans ses secrets (Psaume 25. 14).
  • combler un manque affectif et redonner confiance en soi et en lui.
  • rendre l’espérance du ciel vraiment vivante en nous …

Conseils pratiques

Comment faire, alors, si je sais que j’éprouve parfois des sentiments que le Seigneur n’approuve pas, mais que je veux pourtant honorer Dieu dans toute ma vie? C’est bien difficile de contrôler ses pensées et ses sentiments, qui souvent nous prennent par surprise, ou nous prennent de vitesse!

Lorsque je me compare à quelqu’un, je peux :

  • Confesser la jalousie ou le mépris, l’envie ou la suffisance qui me caractérisent.
  • Lister toutes les bénédictions que Dieu m’accorde, pour toujours avoir à l’esprit sa grâce et sa générosité envers moi, et ainsi cultiver un esprit de reconnaissance qui me gardera, soit de vouloir plus, soit d’étaler ce que j’ai.
  • Développer ma vie de prière. Philippiens 4,7 nous promet que la communion avec Dieu gardera nos pensées dans le Christ Jésus. Nos pensées seront alors pures. La suite du passage nous dit « que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » Nous pouvons être actives pour faire taire une pensée et s’adonner à d’autres.
  • Nous pouvons nous encourager à prier pour celles qui nous entourent. Prier en particulier pour le bien d’une personne qui nous agace ou nous fait du mal nous permettra de voir notre coeur être transformé jusqu’à chercher véritablement son bien.

 Un cœur paisible est la vie du corps, tandis que l’envie est la carie des os.
Proverbes 14. 30

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