Je suis contente pour toi !

Il est une idée répandue sur les femmes : nous nous regardons du coin de l’oeil, nous nous comparons, nous nous rassurons sur notre propre valeur par opposition aux autres… Nous peinons parfois à nous réjouir pour les autres, ou à compatir avec elles… Le bonheur des unes fait-il le malheur des autres ?

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19. 18)

« Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent et pleurez avec ceux qui pleurent »(Romains 12. 15)

Tant pis pour ces versets ?

Non, nous ne pouvons décidemment pas nous satisfaire de ce tableau.

Une histoire de la Bible

Dieu accorde à Pénina de pouvoir avoir des enfants, et dans sa souveraineté, il ne permet pas cela pour Anne, la seconde femme d’Elkana. (1 Samuel 1)

Dieu permet une grande épreuve pour Anne. Elle n’a pas d’enfant alors qu’elle désire vraiment en avoir. Mais en plus elle voit tous les jours dans sa maison l’autre femme de son mari serrer ses enfants dans ses bras. Pour couronner le tout, cette Pénina est odieuse avec elle en remuant toujours le couteau dans la plaie. La Bible précise même l’objectif de Pénina : « la pousser à l’irritation ». Elle était donc en cela une occasion de chute pour Anne, qui était d’autant plus tentée de se mettre en colère, contre Pénina mais aussi contre Dieu qui ne lui donnait pas d’enfant.

Si Dieu permet une épreuve dans la vie d’un croyant, il veut aussi lui donner la force de la supporter, sans que nous soyons « poussés à l’irritation », en nous révoltant contre lui. Il a aussi prévu que nos frères et soeurs nous soutiennent dans ces épreuves.

Le second commandement le plus important de la Bible est parfois bien difficile à appliquer. « Aimer son prochain comme soi-même » c’est en effet souhaiter de tout coeur à nos prochains le bien que nous voudrions pour nous-mêmes.

Pénina empêche Anne, par son attitude odieuse, de se réjouir pour elle.
Quand nous recevons une bénédiction, veillons à ne pas faire chuter nos frères et sœurs qui n’ont pas reçu la même chose. Soyons sobres et sensibles à leur situation lorsque nous évoquons bien des aspects de notre vie quotidienne : la famille, l’argent, le mariage, le travail, le logement, les vacances, la santé…

En effet, rapidement, la jalousie, l’envie, montent dans le cœur. Dieu nous appelle au contraire à être contents de ce que l’on a : « J’ai appris à être content dans les situations où je me trouve » (Philippiens 4. 11), et même à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent.

Malheureusement, je suis Anne et Pénina à la fois!

Dans ma mauvaise nature cohabitent une perpétuelle insatisfaite, et une « m’as-tu vue? » bien déguisée. C’est un fait, je serai toujours « plus » (jolie/intelligente/rigolote/attentionnée/pieuse…) que l’une et « moins » (jolie/intelligente/rigolote/attentionnée/pieuse…) que l’autre. Et les sentiments que ces deux attitudes provoquent sont mauvais.

Retenons pour nous que si nous jouissons de bénédictions de Dieu, c’est vraiment par grâce. Prenons l’exemple de Marie : elle aurait pu s’enorgueillir d’avoir été choisie pour mettre au monde le Fils de Dieu! Son état d’esprit est tout autre : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit s’est réjoui en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a regardé à l’humble état de son esclave » (Luc 1. 48).

Mais il y a une attitude qui est encore pire que les précédentes : c’est de penser, et promulguer autour de soi, que notre piété ou notre fidélité nous ont permis d’obtenir une bénédiction terrestre.

La personne en face de toi a certainement aussi beaucoup prié. Certainement qu’elle aussi a remis toute sa vie entre les mains de Dieu. Comme Paul, elle a pu supplier le Seigneur plusieurs fois.

Du moment où l’on commence à penser que notre fidélité, nous a acquis une bénédiction, nous perdons de vue sa véritable source, Dieu, et son moteur, la grâce (1 Thessaloniciens 5. 18).

L’éventail des bénédictions de Dieu est très large.

Dieu nous bénit toutes, parce que c’est ce qu’il aime faire. Mais toutes ces bénédictions ne sont pas terrestres.

Il peut par exemple…

  • donner un sentiment particulier de sa présence dans nos vies.
  • nous faire don de sa joie, de sa paix, de son amour.
  • permettre des fruits dans notre service pour lui.
  • nous donner la joie immense de voir une âme se tourner vers lui.
  • rendre un passage de la Bible lumineux, et même nous faire entrer dans ses secrets (Psaume 25. 14).
  • combler un manque affectif et redonner confiance en soi et en lui.
  • rendre l’espérance du ciel vraiment vivante en nous …

Conseils pratiques

Comment faire, alors, si je sais que j’éprouve parfois des sentiments que le Seigneur n’approuve pas, mais que je veux pourtant honorer Dieu dans toute ma vie? C’est bien difficile de contrôler ses pensées et ses sentiments, qui souvent nous prennent par surprise, ou nous prennent de vitesse!

Lorsque je me compare à quelqu’un, je peux :

  • Confesser la jalousie ou le mépris, l’envie ou la suffisance qui me caractérisent.
  • Lister toutes les bénédictions que Dieu m’accorde, pour toujours avoir à l’esprit sa grâce et sa générosité envers moi, et ainsi cultiver un esprit de reconnaissance qui me gardera, soit de vouloir plus, soit d’étaler ce que j’ai.
  • Développer ma vie de prière. Philippiens 4,7 nous promet que la communion avec Dieu gardera nos pensées dans le Christ Jésus. Nos pensées seront alors pures. La suite du passage nous dit « que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » Nous pouvons être actives pour faire taire une pensée et s’adonner à d’autres.
  • Nous pouvons nous encourager à prier pour celles qui nous entourent. Prier en particulier pour le bien d’une personne qui nous agace ou nous fait du mal nous permettra de voir notre coeur être transformé jusqu’à chercher véritablement son bien.

 Un cœur paisible est la vie du corps, tandis que l’envie est la carie des os.
Proverbes 14. 30

N’hésite pas à partager ton témoignage sur ce sujet pour enrichir cet article ! (site.legrenier@gmail.com)

Organiser une chorale de Noël avec son église

« Nous souhaitions ouvrir les portes de l’église pour un témoignage local, de quartier, montrer aux voisins que nous existions et étions tout disposés à les rencontrer. »

Dans l’assemblée à laquelle je me rends à Grenoble, Dieu a donné beaucoup de belles voix. C’est une bénédiction !

Pendant des années, que je n’ai pas connues car je n’habitais pas encore ici, une chorale surtout constituée des jeunes se rendait dans les rues de Chambéry à l’occasion de Noël ou bien dans les maisons de retraites, pour y chanter des chants qui révèlent Jésus, encouragent à s’approcher de lui pour lui laisser son cœur.

Cette chorale était guidée par un jeune frère qui jouait à la guitare pour donner le rythme. Quelques répétitions s’organisaient pour se préparer un minimum. Puis cet ami a quitté la région. Les maisons de retraites, elles, ont fini par ne plus vouloir nous accueillir.

Malgré cela, les jeunes avaient toujours à cœur d’annoncer le salut par Jésus en chantant !

Quand je suis arrivée, j’ai senti que je pouvais être utile au Seigneur en conduisant cette chorale, car même si l’on chantait dans la rue, un minimum de cohésion et d’ensemble étaient nécessaire.

Nous avons donc commencé à nous retrouver un ou deux mois avant Noël, une fois toutes les deux semaines environ, pour une petite heure de répétition. Cela a duré environ deux ans. Le Seigneur m’a permis de me faire la main et d’acquérir un peu plus d’expérience en dirigeant aussi à quelques reprises reprises des chants pour les mariages.

Quant à la chorale de Noël telle qu’elle a lieu aujourd’hui, l’idée est venue de quelqu’un qui ne participait pas activement à la chorale. J’ai trouvé ça très beau ! Les frères et sœurs d’un rassemblement sont complémentaires, c’est un corps qui fonctionne grâce à tous les membres. Si l’un ou l’autre portent un projet, cela fonctionne grâce au Seigneur, mais c’est une bénédiction supplémentaire si toute l’assemblée peut supporter le projet par la prière !

C’est une sœur du rassemblement qui un jour est venue me voir pour me dire :

 Mais puisque vous avez une belle chorale, que vous connaissez déjà pas mal de chants, pourquoi ne pas organiser quelque chose dans la ville où on se réunit pour avoir un témoignage plus local ? ”

La question a alors commencé à se poser avec les jeunes. Nous hésitions à chanter dans la rue, mais nous avions besoin d’une autorisation pour cela. Et l’idée qui a émergé à la suite de nos prières et de nos réflexions, c’était que nous souhaitions ouvrir les portes de l’église pour un témoignage local, de quartier, montrer aux voisins que nous existions et étions tout disposés à les rencontrer.

L’année précédente, nous avions voulu ouvrir les portes aux voisins à l’occasion de Noël pour partager un repas, mais cela n’avait rencontré que très peu de succès. Les gens viennent rarement sans raison, en plus dans une église. Du coup nous nous sommes dit : pourquoi ne pas organiser un petit spectacle de chant pour leur donner une occasion de venir ?

Mais cela impliquait alors de faire une belle chorale, pas trois ou quatre chants chantés à la va-vite. Nous avons donc demandé aux frères et sœurs du rassemblement s’ils étaient d’accord, et s’ils nous soutenaient dans ce projet. Ils ont été partants, encore une grande bénédiction du Seigneur ! Puis nous avons proposé à tous les volontaires, de tous âges de se rajouter aux rangs de la chorale. Beaucoup ont répondu présents, il y a donc maintenant environ une trentaine de chanteurs. Cela demande quand même un engagement car pour chanter il faut au minimum avoir fait 5 ou 6 répétitions pour ne pas mettre en défaut toute la chorale.

Quant aux modalités de choix de chants et de répétions, elles ont évolué au fil des ans et continuent à évoluer avec l’expérience, les remarques des uns et des autres…

Le choix des chants 

Chaque année en septembre nous organisons entre jeunes un petit brainstorming. Nous décidons quels chants nous conservons des années passées, excluant ceux qui peuvent avoir été trop difficiles, ceux dont le rendu ne nous a pas satisfait, etc. Nous demandons aussi à tous de proposer des chants, et s’ils conviennent à tous, j’essaie d’estimer s’ils sont chantables en chorale ou pas, leur niveau de difficulté, etc.

Nous essayons de varier les thématiques pour avoir des chants des Noël et des gospel (ce que les gens préfèrent!), des chants d’évangélisation, des chants sur l’amour et les promesses de Dieu, ainsi que des chants sur notre vie de tous les jours avec lui.

Chaque année nous essayons de faire en plus un chant d’un niveau un peu au dessus en petit groupe (4 à 8 bons chanteurs volontaires) pour rajouter de la variété.

Si besoin, nous sommes accompagnés sur certains chants par une ou deux guitares ou un piano.

Nous avions commencé la première année avec 8 ou 9 chants, mais nous avons augmenté le répertoire et le nombre de chants pendant la représentation pour qu’elle dure au moins 40min. Il ne faut pas que les gens aient fait l’effort de venir pour assister à une représentation qui ne dure qu’à peine 25/30min. Nous chantons maintenant entre 12 et 15 chants.

Nous ne décidons de l’ordre des chants qu’à trois ou quatre maximum.

Les répétitions 

La première année, nous répétions deux fois par semaine, deux mois avant le jour J. Mais cela nous a demandé énormément d’énergie, donc nous avons décidé pour l’année suivante de faire une répétition par semaine en alternant :

  • une semaine : 1h avant la réunion de prière de semaine, le soir
  • l’autre semaine : 1h30 environ, après la réunion du dimanche après-midi.

Nous avons également essayé de commencer les répétitions plus tôt dans l’année, mais c’est difficile de mobiliser autant de monde pendant plus de deux mois.

Déroulé de la représentation 

La première année nous avions voulu commencer assez tôt, vers 18h. Mais les commerçants du quartier qui finissent vers 19h30 ne pouvaient pas se joindre à nous. Nous nous sommes décidés pour commencer à 19h30, et cela n’a pas du tout fait décroître le nombre de personnes présentes.

Nous voulons présenter les chants, mais sans faire un long discours à chaque fois. La première année, une sœur a donc écrit une petite histoire fil rouge, décrivant la découverte de Jésus, la conversion, sa vie avec Lui, etc. Cela rend le tout fluide, permet de donner un vrai message d’évangélisation sans être trop long.

Chaque année, un volontaire raconte l’histoire présentant à chaque fois le chant, voire les deux chants suivants.

A la fin, nous invitons ceux qui le souhaitent à partager un buffet mis en commun, préparé par tous les amis du rassemblement.

Communication 

Chaque année nous créons un petit flyer de présentation sur Canva ou Piktochart, outils très pratiques et gratuits pour faire de belles choses en ligne. La première année nous en avions imprimé beaucoup, plus de 700 et nous avions fait des “ missions ” de distributions dans les boîtes aux lettres de tous les quartiers voisins du local. Mais l’impact fut faible car les présents venaient plus par le bouche à oreilles, ou étaient des connaissances des chanteurs.

L’année dernière quelques-uns sont allé distribuer les tracts en main propre les jours de marché de la ville, deux semaines avant le jour J, et nous avons également fait imprimer des affiches A3 pour les placer sur les tableaux d’affichage public.

Il reste que les présents sont plutôt des connaissances plutôt des voisins, mais nous avons pu avoir quelques contacts très positifs avec certains voisins, notamment des commerçants. Certains nous ont même dit qu’ils habitaient là depuis 40 ans, et ne savaient même pas qu’il y avait une église ici !

Nous avons un petit peu plus de monde chaque année, le Seigneur nous bénit et nous encourage à continuer son travail pour Lui, à notre petite échelle, dans notre quartier pour que son nom soit annoncé !

Aude L.