Être le mari d’une femme vertueuse.

Une fois n’est pas coutume, on publie aujourd’hui un article écrit par un chrétien, à l’attention des hommes mariés ou qui ont le projet de l’être !

Vous connaissez sûrement ce chapitre de Proverbes 31, où il est parlé d’une femme vertueuse, qui puise sa force en Dieu, qui est pleine de courage, qui fait du bien autour d’elle, qui a la confiance de son mari.

Il est un autre passage dans le Nouveau Testament peut-être un peu moins connu, où il est parlé de femmes dont la vie a été à la gloire de Dieu. Dans un paragraphe qui parle de la condition des veuves, la Bible précise ce qui a plu à Dieu dans leur vie.

Cette femme était « connue pour ses bonnes œuvres : si elle a élevé des enfants, si elle a exercé l’hospitalité, si elle a lavé les pieds des saints, si elle a secouru les affligés, si elle s’est appliquée à toute bonne œuvre. »
1 Timothée 5. 10

En tant qu’homme chrétien, en lisant cette description, je me dis que son mari a été béni de vivre avec une telle femme.
Mais il y a aussi une question que je me pose : quel genre d’homme a été son mari ?

Est-ce qu’on ne voit pas se dessiner en filigrane le portrait du mari de la femme vertueuse ?

Dans la liste des attitudes qui ont plu à Dieu en 1 Timothée, nous ne voyons pas des qualités comme : “elle s’est bien occupée de son mari”, même si c’est une chose normale de prendre soin l’un de l’autre dans un couple. On le voit d’ailleurs en Proverbes : “elle lui fait du bien… tous les jours de sa vie” (Proverbes 31. 12). On comprend dans ces passages que le mari n’a pas été un « mari extincteur », qui éteint par ses propres exigences égoïstes l’exercice des dons de sa femme.

Dieu a confié des dons spirituels à votre femme pour qu’elle puisse les employer en faveur de sa famille, en faveur des croyants de son entourage et des non-croyants.

Dans ce passage, on voit que le mari a donné à sa femme la pleine possibilité d’exercer ses dons, il l’a même sûrement encouragée.
Quand elle a commencé à avoir à cœur les affligés, il a eu l’attitude du mari de Proverbes 31. 28 : il la loue, il l’encourage par des paroles positives. Ce n’était pas le genre de mari à lui dire qu’elle n’est pas capable de le faire, qu’il y a des gens plus qualifiés qu’elle pour s’occuper des affligés ! Ce n’était pas le genre de mari à ne voir que les défauts de sa femme, sans prier Dieu que son regard soit renouvelé pour pouvoir voir toutes ses qualités.

Il est utile de voir comment l’apôtre Paul souligne publiquement le service de beaucoup de sœurs en Christ. Combien plus en tant que maris, nous devons nous soutenir et encourager notre femme !

Cette femme dépeinte en 1 Timothée est connue pour toutes ses belles actions, qu’elle a accomplies soigneusement, avec beaucoup d’application, durant toute sa vie. Sa réputation est établie, et tous s’accordent pour reconnaître son dévouement et ses bonnes œuvres. Elle a consacré du temps à celles-ci, pour qu’elles soient bien faites.

Ces bonnes œuvres se sont exercées vis à vis de sa propre maison, de ses enfants, qu’elle a élevés. Elles ont aussi largement été en faveur de tous.

Elle a ainsi logé des étrangers : mari et femme avaient donc une maison ouverte, un lit prêt. Ouvrir sa maison à un étranger c’est beaucoup plus qu’ouvrir sa maison à un ami de longue date. C’est avoir un cœur pour entourer celui qui est différent, celui qui a besoin d’amour parce que désorienté, c’est donner de l’affection et un foyer à celui qui est seul, loin des siens.

Alors son mari n’était pas du genre à ne vouloir aucun bruit quand il rentre, et dont la tranquillité à la maison est la seule priorité ; un mari exigeant, qui refuse la moindre trace au sol, ou la présence d’un peu de poussière sur les meubles.

Son mari, à l’image d’Abraham apprêtant un chevreau à deux visites imprévues, a pu aider, préparer un repas, faire le lit pour cet étranger. Oubliant sa propre fatigue, ce type de mari fait la discussion, et met au lave-vaisselle une fois le repas fini.

Viennent ensuite deux services qui demandent du temps : laver les pieds des saints, et secourir ceux qui sont dans l’affliction. Cette femme a donc remarqué les souillures de la marche de ceux qui l’entourent et n’a pas considéré que ce n’était pas son problème. Elle a pris le temps d’aller les voir, dans un esprit humble, pour le bien de leur âme. Puis elle a secouru les affligés : cela demande aussi du temps, de l’implication, du suivi.

Alors elle a peut-être dit à son mari : “Je vais voir telle amie qui ne va pas bien ce soir”. Lui aurait pu répondre : “ Ah non, je travaille toute la journée, je veux que le soir tu sois là. »

Elle a pu dire aussi : “On pourrait prier pour mon amie dont le couple va mal”. Et son mari ne lui a pas répondu : “Tu ne crois pas qu’on a assez de problèmes ??”

Non, son mari a pris le relai, a soulagé sa femme de certaines tâches, l’a écoutée quand elle-même était chargée des soucis des autres, et a prié avec elle.

Nous, les maris, ne soyons pas égoïstes, tournés vers nos propres exigences, ou nos propres services pour Dieu, mais encourageons aussi celle que Dieu nous a confiée à accomplir les bonnes œuvres que Dieu a préparé pour elle !

T.L.