Musulman, mon prochain

L’islam est désormais la 2ème religion en France, après le christianisme. Pour la plupart d’entre nous, les personnes de confession musulmane sont donc notre « prochain » (Marc 12.31).

Cet article a pour but de t’aider à partager l’évangile avec eux !

Trouver des ponts

Le Coran a repris plusieurs récits bibliques, sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour présenter le message de l’évangile :

Adam et Eve ont péché, et Dieu leur a fourni l’habit qui a couvert leur honte (contrairement à l’habit de feuille qu’ils s’étaient confectionné, et qui peut évoquer nos « bonnes actions »).

Abraham s’apprêtait à sacrifier son fils (sans entrer dans le débat Isaac ou Ismaël) mais c’est Dieu finalement qui a trouvé un bouc pour le sacrifice.

Dieu a fourni un moyen de salut à Noé, par le moyen de l’arche, etc.

Enfin, un survol du Coran permet de se rendre compte du nombre de fois où il est parlé de Jésus, et de remarquer les qualités remarquables qui lui sont attribuées. Le Coran parle notamment de Jésus comme étant la Parole de Dieu.

Le message important à faire passer est que

  1. l’homme est pécheur
  2. ses bonnes œuvres ne sont pas suffisantes (dans la « balance » du jugement, les bonnes actions ne pèseront jamais assez lourd pour correspondre à la sainteté de Dieu)
  3. c’est Dieu qui fournit ce qui vient couvrir notre péché : Jésus.

Connaitre les principaux points de blocage

Il ne faut certes ne pas s’enliser à répondre à toutes les objections des personnes musulmanes, et finalement ne parler que du Coran dans un débat d’idées. Cependant, certains points sont de véritables blocages : comment Dieu peut-il avoir un Fils, la Trinité est du polythéisme etc. Il est parfois nécessaire de lever ces blocages. Des ressources à la fin de l’article te donneront des réponses précieuses.

Expliquer que nous ne sommes pas de « bonnes personnes »

Un chrétien racontait qu’après avoir passé de nombreuses années dans un village d’un pays musulman, l’imam est venu le voir en lui disant : je vois que tu es une bonne personne. Tu es digne d’être musulman.
Ce témoignage montre que notre attitude ne suffit pas.

Nous pouvons être de « bonnes personnes », mais si nous n’expliquons jamais clairement que c’est par Jésus que nous pouvons nous comporter de manière juste et avoir de l’amour, du pardon, alors notre témoignage risque d’être peu clair. La gloire risque de nous revenir au lieu de revenir à Dieu qui a changé notre coeur et nous transforme par son Esprit !

Cette réflexion est vraie pour toutes nos relations. Elle est d’autant plus importante dans nos contacts avec des personnes musulmanes car nous pouvons avoir les mêmes objectifs : l’hospitalité, la générosité etc. Mais les chrétiens font cela parce qu’ils sont sauvés, et non pour être sauvés. Ils le font car l’Esprit Saint agit en eux, et non parce qu’ils font des efforts. Cela nous pousse aussi à la réflexion sur notre propre vie, nos propres « efforts ». Souvenons-nous que notre rôle, c’est de rester connectées au cep, Jésus, et que c’est lui qui nous donne la sève, qui produit naturellement du fruit !

Avoir une attitude adaptée

  • créer une relation, rendre service, est souvent nécessaire pour gagner la confiance, et pouvoir présenter le message de l’évangile.
  • montrer la crainte que l’on a de Dieu dans sa vie personnelle (respect du mariage, sobriété, pudeur…). Cela parce que les personnes de confession musulmane peuvent parfois associer l’Occident, lié à une certaine dépravation, et le christianisme.
  • montrer de l’intérêt à son interlocuteur, en posant des questions sur ses croyances. E. M. Hicham explique très bien l’intérêt de cette démarche dans cet article.
  • montrer le respect que l’on a pour la Bible. Dans leur conception, il faut même montrer du respect au livre lui-même, qui ne doit pas être abimé ou anoté. Il est important aussi de montrer que tout ce que l’on croit se trouve effectivement dans la Bible !

Expliquer d’où vient notre paix

Même le « meilleur musulman » n’affirmera pas qu’il est sûr d’aller au Paradis. Et il va penser que tu es très orgeuilleux si tu es sûre de ton salut ! Mais ta paix est un grand témoignage : tu sais que Jésus a tout accompli (Jean 19. 30, Apocalypse 21. 6), que tes bonnes actions ne seront pas pesées dans la balance, car ce qui compte, c’est ta confiance dans l’oeuvre de Jésus à la croix. Il est donc très important d’expliquer d’où vient ta paix : de la perfection de l’Agneau de Dieu, dont le sang efface les péchés de ceux qui croient.

Présenter l’évangile à des enfants d’arrière-plan musulman

Il y a peut-être des enfants d’arrière-plan musulman dans ton voisinage, dans ton club biblique. Voici quelques clés pour eux.

Montrer Dieu dans nos attitudes

Notre manière d’être est très importante car par elle ils vont découvrir peu à peu à travers notre attitude les attributs du Dieu auxquels nous croyons. On représente la nouvelle notion de Dieu pour eux ! Il faut donc leur montrer de l’amour et de l’intérêt. Il est important aussi de tenir parole, qu’il s’agisse des récompenses ou des disciplines, pour montrer que notre Dieu est un Dieu qui tient ses promesses.

Être patient

Un missionnaire dans un pays musulman expliquait comment il travaille auprès des enfants. Ce qui est surprenant, c’est qu’il ne les encourage pas à parler de leur foi à leurs parents, ni même à se détacher de leurs pratiques religieuses, tant qu’ils dépendent encore d’eux. Une fois qu’ils s’éloignent de leur famille pour leurs études et que leur foi est plus affermie, alors ils peuvent davantage en parler. Ils seront plus à même de supporter d’éventuelles réactions hostiles. La conversion d’un enfant d’arrière-plan musulman ressemble davantage à un cheminement, certaines barrières tombent peu à peu.

Quelques ressources très utiles :

Comment témoigner – vraiment – dans son quotidien

Dieu a prévu qu’une grande partie de notre temps soit occupé par le travail et les différentes tâches que l’on doit effectuer. Il voudrait aussi que nous soyons des lumières clairement visibles, qui témoignent de la vérité. On en arrive donc vite à cette conclusion : c’est aussi dans notre vie quotidienne que Dieu nous demande de témoigner pour lui.
Mais nous pourrions en déduire trop rapidement que nous n’avons donc pas besoin d’y réfléchir, parce que les occasions vont se présenter naturellement dans notre vie de tous les jours. On compte sur Dieu pour présenter des occasions, et si aucune ne se présente pendant plusieurs mois, on en déduit que le terrain est dur, que les gens ne recherchent plus Dieu…

Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Luc 11. 33

Investir pour Dieu

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu, et sa justice ». Matthieu 6. 33

Il est intéressant d’examiner son quotidien avec cet objectif en tête : quels aménagements est-ce que je peux faire facilement, dans mes temps de déplacement, de travail, de tâches du quotidien ou dans mes temps de loisir, pour que je puisse avoir davantage d’occasions de témoigner ?

SE DÉPLACER

Est-ce que j’aurai plus d’occasions de contacts en étant seule dans ma voiture, ou en faisant du covoiturage, en prenant le bus, en allant à pieds, en prenant une auto-stoppeuse ?

Est-ce que je suis disposée à discuter avec les autres ? 
De temps en temps, je peux enlever mes écouteurs dans le bus, et prier pour avoir un contact : si Dieu nous donne la tâche difficile d’engager une conversation, il nous donne aussi les ressources.

C’est aussi un bon réflexe d’avoir toujours un traité ou un petit évangile dans son sac.

TRAVAILLER

Avoir une activité salariée régulière est l’occasion de nouer des liens.

Une attitude

En essayant de ne pas se plaindre, de ne pas râler contre la hiérarchie ; en gérant les situations de stress avec Dieu ; en restant maitre de soi (c’est un des fruits de l’esprit). En se montrant compatissant et attentif.

Témoigner par notre manière de travailler

Faire toutes choses comme pour le Seigneur ; ne pas travailler devant les yeux de son patron seulement.

Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Colossiens 3. 23

Obéissez à vos maîtres d’ici-bas humblement, avec respect, d’un cœur sincère, comme si vous serviez le Christ. Ne le faites pas seulement quand ils vous surveillent, pour leur plaire; mais accomplissez la volonté de Dieu de tout votre cœur, comme des esclaves du Christ. Ephésiens 6. 5-6

Être intentionnelle et explicite dans son témoignage chrétien

Bien se comporter ne suffit pas. Il faut aussi expliquer ses actes par des mots.
Si les autres ne savent pas que je suis chrétienne, ils vont voir que je me tiens bien, mais je ne vais pas pouvoir dire que c’est grâce à Dieu qui me transforme, du coup la gloire va me revenir alors qu’elle devrait revenir à Dieu.

Choisir son travail.

Si tu n’as pas encore choisi ton travail, ou envisages de te réorienter, tu peux faire le choix de centrer ta décision sur les opportunités que ce travail te donnerait, pour avoir des contacts et partager l’évangile.

COMMUNIQUER

S’intéresser

S’enquérir sincèrement de ceux qui nous entourent est une habitude qui génèrera de nombreuses occasions de témoigner. Tu peux noter s’il le faut ce qu’ils t’ont partagé ; tu pourras ainsi prier pour cela, et demander des nouvelles.

Pour cela, il faut aussi rechercher dans la mesure du possible à développer des contacts individuels. Dans les conversations de groupe, la foi peut être moquée, débattue… Mais dans les contacts individuels, les gens sont plus honnêtes sur leurs besoins, et n’ont pas à se soucier de ce que vont penser les autres.

Partager

Partager un peu ses problèmes, accepter des coups de mains. Être chrétienne, ce n’est pas cultiver aux yeux de tous l’image d’une femme parfaite qui n’a aucun problème. Les autres se fermeraient à vous, ne partageraient plus leurs soucis… et ce sont autant d’occasions en moins de témoigner.

Nous avons vu aussi qu’il est important de dire clairement le message de l’évangile. Vous connaissez peut être cette voisine ou collègue depuis 10 ans, et vous espérez que en vous voyant vivre, elle viendra à Dieu… Je ne crois pas. En vous voyant vivre, elle se posera peut-être des questions. Mais il faudra à un moment ou un autre partager clairement le message de l’évangile avec elle. Tu peux prier pour que Dieu crée une occasion claire de le faire.

Il y a de nombreuses occasions pour dire sans détour et sans gêne sa foi. Par exemple, quand lundi une collègue va me demander ce que j’ai fait ce week-end, je peux raconter mes activités du samedi, et ne pas m’arrêter là! Je peux dire tout simplement que le dimanche je suis allée au culte pour remercier Dieu pour ce qu’il a fait pour moi. Au pire, l’autre ne rebondira pas sur cette information et passera à autre chose, au mieux ça l’intéressera et elle posera quelques questions.

Et plus généralement, communiquer sur ma façon de faire des choix, la manière dont je vis les épreuves que je rencontre, tout cela sera un témoignage fort de l’impact concret qu’a ma foi dans mon quotidien, et montrera aussi que Dieu n’est pas loin dans les nuages, mais qu’il se révèle et veut être proche.

Il est intéressant aussi de ne pas parler que de soi, mais de demander aux autres ce qu’ils croient, tout en respectant leur droit de ne pas trop vouloir s’ouvrir sur ça.

MANGER

Les temps de repas sont des moments de convivialité où l’on peut avoir des échanges intéressants. Chacune voit avec Dieu le rythme qu’elle veut mettre en place, et les aménagements qui sont possibles : manger une fois par semaine à la cantine ; rester un jour par semaine un peu plus longtemps après le travail pour discuter autour d’un café…

Nous pouvons aussi réfléchir à nos achats. Peut-être que pour certains produits, tu peux faire le choix d’aller dans une petite boutique du coin, toujours la même, pour nouer un lien avec le commerçant. Il est intéressant alors de demander et retenir son prénom, de s’enquérir de sa santé, de son travail, et de partager toi aussi quelques nouvelles.

SE DIVERTIR

Accepter des invitations

 » Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller… » 1 Corinthiens 10. 27

C’est plus facile de dire non à tout : les repas d’entreprise, la fête des voisins, le CA de l’immeuble, la crémaillère de ta collègue, …
Jésus prie pour nous en disant : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. » (Jean 17. 15) Il faut se garder du mal, pas des gens! Dieu te montrera si tu peux librement répondre à une invitation. Tu peux aussi te mettre des limites claires : je pars lorsque je sens que l’ambiance devient mauvaise, je refuse tel type de sortie…

Inviter

Le mieux c’est encore que ce soit toi qui invites ; tu pourras donner un certain caractère à ce moment : un pique nique au bord du lac à midi, plutôt qu’une soirée bowling, par exemple.
Tu pourras aussi faire le choix dans cette invitation d’inviter des croyants avec des non-croyants. On redoute parfois un peu que les deux « mondes » se rencontrent : tes amis chrétiens, et tes amis non croyants. Et pourtant, Jésus a dit : « A ceci tous connaitrons que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous » (Jean 13. 35). Voilà une occasion pour les non-croyants de voir la puissance de l’amitié entre chrétiens, et l’amour qui nous lie !

Tu peux bien sûr aussi devoir refuser des invitations, soit parce que tu avais accepté la 1ère fois et que tu l’as regretté, soit parce que c’est évident que Dieu ne pourrait pas t’accompagner. Quelle que soit la raison, ça peut être une occasion de partager tes convictions si tu prends le temps, avec amour et sans jugement, d’expliquer pourquoi tu ne viens pas. ( « je ne vais pas aller au cinéma avec vous car d’après la bande annonce, ce film promeut des valeurs que je ne cautionne pas, je crains que ça me mette mal à l’aise », « ça sera sans moi pour cette fois car j’ai l’habitude de prier avec des amis chrétiens ce soir là » …)

Faire du sport

Aller courir, marcher, faire du sport avec une personne non-croyante peut être l’occasion de nouer un contact individuel intéressant.

Un équilibre à trouver.

Nos contacts nous influencent, et nous influençons nous mêmes les personnes avec qui nous passons du temps. La Bible dit : « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15. 33). Si un contact est pour toi une occasion de chute, il faut certainement y renoncer (Marc 9. 43-47).

Nous avons vraiment besoin de réfléchir devant Dieu à ce que nous sommes capables de supporter ; et de faire le point régulièrement devant Dieu sur nos relations : est ce que ce contact avec cette collègue m’a fait changer de point de vue sur des choses ?

Est-ce qu’il y a désormais des choses dont j’ai honte, ou que je méprise ? Est-ce que j’ai maintenant énormément d’admiration pour telle autre chose ? Et quel regard Dieu porte-t-il sur ce que je me suis mise à mépriser ou admirer ?

Et d’un autre côté, faire le point sur ce que j’ai pu partager avec elle de Christ : est-ce qu’elle se montre un peu intéressée ?

Les bonnes dispositions de coeur

  • Accepter de perdre du temps. Tu peux perdre du temps en allant faire tes courses dans des petits commerces du coin. Au lieu d’arriver pile à l’heure, tu peux prévoir d’arriver un peu en avance à la sortie de l’école pour avoir l’occasion de discuter avec des mamans qui attendent… même si ça implique d’arrêter un peu plus tôt ce que tu es en train de faire à la maison.
    Choisir d’aller à pied ou en bus au travail, plutôt que de prendre ta voiture, peut aussi te faire perdre du temps ; de même si tu proposes de ramener une collègue ou de l’aider à déménager… Ce temps perdu est en fait un espace laissé à Dieu dans tes journées pour qu’il place des occasions sur ton chemin.
  • Accepter d’être dérangée. Le dérangement n’est souvent pas bienvenu dans nos vies. Et pourtant le dérangement est souvent porteur de fruit pour Dieu. Nous avions fait un article à ce sujet ICI
    Un exemple, tiré du livre La voie du maître : quoi de plus dérangeant que les démarcheurs téléphoniques ? Ils ont l’habitude de se faire raccrocher au nez ; ils seront tout content d’avoir une voix amicale au téléphone : « vous avez passé une bonne journée…? »

et surtout … renoncer aux constats définitifs 

Ils nous arrangent … Mais sont-ils vrais ?

« mon travail ne me permet pas de témoigner » 

« Je suis à la maison donc je n’ai pas de contacts « 

« en France les gens ne veulent plus entendre l’évangile. »


La réalité, c’est que dans ta ville, dans ton village, il y a des gens avec des besoins immenses, qui ont désespérément besoin de contacts, d’une oreille attentive ; qui ont désespérément besoin de Dieu !

Que Dieu te bénisse dans ta volonté de témoigner pour lui, et qu’il place devant toi des occasions claires qui te feront franchir le pas !

Être un témoin et une lumière auprès de ses voisins

J’ai une responsabilité spéciale de prendre soin et faire du bien à ma famille, puis à la famille de la foi, puis plus largement à mon prochain. Et mon voisin est sans doute mon premier prochain! En tous cas le plus proche géographiquement, puisque je le croise dans ma rue et dans mon quartier.

Allons-nous vivre de manière juxtaposée en se disant tout juste bonjour quand on va chercher son courrier?

Pour briser la glace, mieux vaut s’y prendre tôt; mais ce n’est jamais trop tard! J’aime me présenter à tous mes voisins quand j’emménage. C’est en fait très facile de sonner pour dire : « bonsoir, excusez moi de vous déranger, je suis votre nouvelle voisine, je voulais juste me présenter… » et à ma grande surprise, de tout mon petit speech que je m’étais répété dans ma tête pour combattre le stress, je n’ai jamais pu dire beaucoup plus, car je suis tout de suite interrompue par une réaction positive : on est agréablement surpris de la démarche, on me souhaite la bienvenue, on me demande mon prénom, depuis combien de temps j’habite là … et que c’est une bonne idée!

Petit conseil pratique : une fois la porte d’entrée refermée je note sur mon portable les prénoms – ça peut faire un peu Big Brother, mais d’expérience, si je ne note pas, le lendemain j’ai tout oublié. Et j’aime m’en rappeler pour pouvoir dire dans 2 semaines ou 2 mois: « bonjour Gertrude » quand je la verrai dans la rue ou « bonsoir Romuald » si on se croise à la boulangerie.

Une fois ce premier pas fait, j’invite les voisins qui me paraissent le plus « faciles » à recevoir chez moi. Ceux de mon âge, ou qui ont la même configuration familiale, ou qui ont été les plus enthousiastes quand je me suis présentée… le but étant de passer une bonne soirée, avec des sujets de conversation qui ne soient pas stratosphériques. Evidemment si ça vient sur le tapis, je pourrai parler de ma foi, mais d’abord je cherche à les connaître, à m’intéresser à eux.

Petit conseil pratique : pour la première fois, prévoir un petit apéro, tranquille sur le canapé. Ce sera beaucoup moins stressant, pour vous et pour eux, qu’un dîner à table avec entrée plat dessert… un apéro c’est souvent plus court et plus détendu, et s’ils veulent écourter, il y a le prétexte de devoir rentrer manger!

Une autre étape peut être de profiter de Noël pour refaire le tour de tous les paliers et distribuer un calendrier biblique. Soit en fin soit en début d’année : pour souhaiter des bonnes fêtes ou pour demander si les vacances se sont bien passées… Les gens sont toujours touchés qu’on pense à eux, qu’on leur offre un petit calendrier… les refus sont rares, et même s’ils existent, ils ne tuent pas!

Après dans le quotidien, les petites attentions seront un beau témoignage, mais elles ne seront possible que si un lien s’est un minimum créé. Inviter les enfants des voisins à venir jouer avec les vôtres, tondre la pelouse de la vieille dame, cuisiner un gros plat de lasagnes pour le couple qui vient d’avoir un bébé… Ces soins rendront également davantage gloire à Dieu si ceux qui vous voient vivre savent que vous êtes chrétienne, sinon la gloire risque de vous revenir à vous, et ce n’est pas le but 😉

Pour entretenir une vie de voisinage dynamique il faut être prêt à aider, mais aussi à demander de l’aide. Sonner parce qu’il me manque un œuf ou du beurre pour le gâteau en cours (quitte à mettre une part de côté pour le voisin qui m’aura dépanné), apporter ma plante d’intérieur qui risque de mourir pendant mes vacances pour qu’un voisin l’arrose pendant mon absence, demander du fil à ma voisine parce que je n’ai pas la bonne couleur en stock… Les gens sont souvent contents d’aider, et on peut les remercier chaleureusement, demandant que Dieu les bénisse.

Toutes ces petites choses nous aideront à aimer davantage nos voisins et à plus prier pour eux!

Marianne F

Vitrines d’évangélisation (3)

Motivées par les vitrines d’évangélisation proposées par Magali ici, nous avons imaginé une vitrine thématique pour Noël.

On vous partage les supports que l’on a créés !

Vous trouverez ici le tuto pour réaliser les étoiles de la vitrine.

Marine et Christine

Tu peux aussi jeter un œil à l’article de Marine à ce sujet 😉

Tu as à coeur de saisir l’occasion de Noël pour annoncer l’évangile ?

Voici du matériel d’évangélisation créé pour l’occasion par Croire et voir

ici

Belles fêtes de fin d’année à toutes !

Mon enfant choisira par lui-même… vraiment ?

Influences : ne refusons pas d’être leur modèle !

«Vous de toutes façons,vous êtes conditionnés». Tu as peut-être déjà entendu cette remarque, si tu es née dans une famille chrétienne. Autour de toi, les gens se disent peut-être que tu n’as pas choisi de devenir chrétienne, et que ce sont tes parents qui t’ont programmée pour l’être.

Au fond de toi, tu sais que c’est faux. Toi seule tu connais les doutes par lesquels tu es passée, les difficultés qui ont ébranlé ta foi, qui l’ont mise à l’épreuve et en ont vérifié la solidité. Toi seule connais le prix des renoncements et des choix que tu as fait pour Dieu, et tu sais pertinement que jamais une croyance héritée des parents ne t’aurait poussée à prendre de telles décisions pour lui.

Non, tu n’es pas conditionnée. Tu as été bien influencée.

Influencés par un discours grandissant dans la société, certains parents craignent à présent de présenter leurs convictions personnelles à leurs enfants. Plusieurs voix se font entendre pour défendre par exemple le fait que l’école peut libérer les enfants des conditionnements familiaux. Selon eux, les enfants doivent décider par eux-mêmes de la direction qu’ils donneront à leur vie. A vrai dire, ce principe pseudo-pédagogique est insensé et ceux-là même qui le défendent ne le respectent pas.

En effet, les enfants ne grandissent pas dans un espace vide de toute valeur et de toute opinion. Ils n’accumulent pas non plus des informations qui leur permettront plus tard d’orienter leur vie comme ils l’entendent. Un enfant, surtout en bas-âge, est toujours avide d’apprendre. Il fait perpétuellement siennes de nouvelles façons de penser et d’agir. Il s’identifie à des modèles. La question est de savoir quels sont ses modèles. Si vous dédaignez votre rôle de modèle, si vous ne présentez pas à votre enfant l‘image de ce qu’il y a de plus précieux au monde, c’est-à-dire l’amour de Jésus, vous laissez le champ libre à toutes sortes d’influences qui conditionneront – souvent en mal – le développement de sa personnalité. Méditez ce texte que j’ai eu entre les mains, il y a peu de temps : « De nombreux parents disent : ‘Nous ne voulons pas influencer nos enfants. Nous voulons les laisser libres du choix de leur religion.’ Pourquoi ne pas vouloir guider leur choix ? La presse le fera ! La télévision le fera ! Les affiches le feront ! Les voisins le feront ! Les politiciens le feront ! La puissance du péché le fera ! Et nous ? Fermerons-nous les yeux ? Seigneur, garde-nous de le faire et pardonne-nous de l’avoir déjà fait ! »

Influencer, ce n’est pas programmer 

Nous ne pouvons en aucun cas les programmer pour qu’ils deviennent de bons chrétiens. C’est le travail du Saint-Esprit de produire la conversion. Dans toute la Bible, nous voyons que la foi est une décision personnelle : « J’ai mis devant toi la vie et la mort… choisis la vie ».

Ce que peuvent les parents, c’est prendre la décision d’être fidèles à Dieu, et d’inviter leurs enfants à faire de même : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel ». Notre devoir consiste à semer la Parole de Dieu. Les meilleurs résultats seront obtenus si nous semons la bonne semence dans une bonne terre. L’âme encore tendre et ouverte d’un jeune enfant est une bonne terre. Quel privilège de pouvoir y semer la parole de Dieu, son amour et son dessein pour la jeune vie de l’enfant !

Enseigner ses enfants : un ordre ! 

« Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton âme, et de toute ta force. Les commandements que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les répèteras à tes enfants ; tu en parleras quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras à tes mains comme un signe. » Deutéronome 6 v 4-8

Ce passage nous montre la pensée de Dieu concernant l’enseignement biblique dans la famille. Avant de parler des enfants, Dieu s’intéresse à la vie spirituelle des parents : aiment-ils Dieu ? Sans cette relation vivante avec Dieu, on ne transmettra à nos enfants qu’une tradition, une culture religieuse.

Pistes concrètes

Il s’agit de faire prendre conscience aux enfants de la présence de Dieu dans notre quotidien. C’est dans notre vie quotidienne que les changements opérés par la vie nouvelle en nous sont les plus visibles.

Leur montrer que la prière ce n’est pas juste pour des moments désignés de la journée

Qu’ils apprennent que Dieu n’est pas un Dieu « du soir » (lecture) ou « du midi » (prière du repas) mais de toute la journée.

Une belle fleur, un coucher de soleil … Ou bien grand-maman est malade, on cherche une place de parking, un enfant rentre de l’école avec un problème, ou a mal au ventre, ou a besoin d’aide pour gérer sa colère : autant d’occasions pour lesquelles remercier le Seigneur ou demander Son aide (à haute voix) au cours de la journée, sans attendre la prière du soir.

De même, on peut ouvrir la Bible pour chercher un verset auquel on pense (à propos d’un mensonge, ou d’une angoisse, ou d’une dispute) et en parler avec son enfant, même si ce n’est pas « l’heure de la lecture. » C’est ce qui va rendre la vie avec le Seigneur normale et naturelle !

Cet enseignement va de pair avec des moments ciblés, où l’on arrête les activités pour découvrir un passage de la Bible, et écouter en famille ce que Dieu nous dit dans ce passage.

Encouragements d’une jeune maman et extraits du livre Commencer très jeune de Erberhard Mülhan

Organiser une chorale de Noël avec son église

« Nous souhaitions ouvrir les portes de l’église pour un témoignage local, de quartier, montrer aux voisins que nous existions et étions tout disposés à les rencontrer. »

Dans l’assemblée à laquelle je me rends à Grenoble, Dieu a donné beaucoup de belles voix. C’est une bénédiction !

Pendant des années, que je n’ai pas connues car je n’habitais pas encore ici, une chorale surtout constituée des jeunes se rendait dans les rues de Chambéry à l’occasion de Noël ou bien dans les maisons de retraites, pour y chanter des chants qui révèlent Jésus, encouragent à s’approcher de lui pour lui laisser son cœur.

Cette chorale était guidée par un jeune frère qui jouait à la guitare pour donner le rythme. Quelques répétitions s’organisaient pour se préparer un minimum. Puis cet ami a quitté la région. Les maisons de retraites, elles, ont fini par ne plus vouloir nous accueillir.

Malgré cela, les jeunes avaient toujours à cœur d’annoncer le salut par Jésus en chantant !

Quand je suis arrivée, j’ai senti que je pouvais être utile au Seigneur en conduisant cette chorale, car même si l’on chantait dans la rue, un minimum de cohésion et d’ensemble étaient nécessaire.

Nous avons donc commencé à nous retrouver un ou deux mois avant Noël, une fois toutes les deux semaines environ, pour une petite heure de répétition. Cela a duré environ deux ans. Le Seigneur m’a permis de me faire la main et d’acquérir un peu plus d’expérience en dirigeant aussi à quelques reprises reprises des chants pour les mariages.

Quant à la chorale de Noël telle qu’elle a lieu aujourd’hui, l’idée est venue de quelqu’un qui ne participait pas activement à la chorale. J’ai trouvé ça très beau ! Les frères et sœurs d’un rassemblement sont complémentaires, c’est un corps qui fonctionne grâce à tous les membres. Si l’un ou l’autre portent un projet, cela fonctionne grâce au Seigneur, mais c’est une bénédiction supplémentaire si toute l’assemblée peut supporter le projet par la prière !

C’est une sœur du rassemblement qui un jour est venue me voir pour me dire :

 Mais puisque vous avez une belle chorale, que vous connaissez déjà pas mal de chants, pourquoi ne pas organiser quelque chose dans la ville où on se réunit pour avoir un témoignage plus local ? ”

La question a alors commencé à se poser avec les jeunes. Nous hésitions à chanter dans la rue, mais nous avions besoin d’une autorisation pour cela. Et l’idée qui a émergé à la suite de nos prières et de nos réflexions, c’était que nous souhaitions ouvrir les portes de l’église pour un témoignage local, de quartier, montrer aux voisins que nous existions et étions tout disposés à les rencontrer.

L’année précédente, nous avions voulu ouvrir les portes aux voisins à l’occasion de Noël pour partager un repas, mais cela n’avait rencontré que très peu de succès. Les gens viennent rarement sans raison, en plus dans une église. Du coup nous nous sommes dit : pourquoi ne pas organiser un petit spectacle de chant pour leur donner une occasion de venir ?

Mais cela impliquait alors de faire une belle chorale, pas trois ou quatre chants chantés à la va-vite. Nous avons donc demandé aux frères et sœurs du rassemblement s’ils étaient d’accord, et s’ils nous soutenaient dans ce projet. Ils ont été partants, encore une grande bénédiction du Seigneur ! Puis nous avons proposé à tous les volontaires, de tous âges de se rajouter aux rangs de la chorale. Beaucoup ont répondu présents, il y a donc maintenant environ une trentaine de chanteurs. Cela demande quand même un engagement car pour chanter il faut au minimum avoir fait 5 ou 6 répétitions pour ne pas mettre en défaut toute la chorale.

Quant aux modalités de choix de chants et de répétions, elles ont évolué au fil des ans et continuent à évoluer avec l’expérience, les remarques des uns et des autres…

Le choix des chants 

Chaque année en septembre nous organisons entre jeunes un petit brainstorming. Nous décidons quels chants nous conservons des années passées, excluant ceux qui peuvent avoir été trop difficiles, ceux dont le rendu ne nous a pas satisfait, etc. Nous demandons aussi à tous de proposer des chants, et s’ils conviennent à tous, j’essaie d’estimer s’ils sont chantables en chorale ou pas, leur niveau de difficulté, etc.

Nous essayons de varier les thématiques pour avoir des chants des Noël et des gospel (ce que les gens préfèrent!), des chants d’évangélisation, des chants sur l’amour et les promesses de Dieu, ainsi que des chants sur notre vie de tous les jours avec lui.

Chaque année nous essayons de faire en plus un chant d’un niveau un peu au dessus en petit groupe (4 à 8 bons chanteurs volontaires) pour rajouter de la variété.

Si besoin, nous sommes accompagnés sur certains chants par une ou deux guitares ou un piano.

Nous avions commencé la première année avec 8 ou 9 chants, mais nous avons augmenté le répertoire et le nombre de chants pendant la représentation pour qu’elle dure au moins 40min. Il ne faut pas que les gens aient fait l’effort de venir pour assister à une représentation qui ne dure qu’à peine 25/30min. Nous chantons maintenant entre 12 et 15 chants.

Nous ne décidons de l’ordre des chants qu’à trois ou quatre maximum.

Les répétitions 

La première année, nous répétions deux fois par semaine, deux mois avant le jour J. Mais cela nous a demandé énormément d’énergie, donc nous avons décidé pour l’année suivante de faire une répétition par semaine en alternant :

  • une semaine : 1h avant la réunion de prière de semaine, le soir
  • l’autre semaine : 1h30 environ, après la réunion du dimanche après-midi.

Nous avons également essayé de commencer les répétitions plus tôt dans l’année, mais c’est difficile de mobiliser autant de monde pendant plus de deux mois.

Déroulé de la représentation 

La première année nous avions voulu commencer assez tôt, vers 18h. Mais les commerçants du quartier qui finissent vers 19h30 ne pouvaient pas se joindre à nous. Nous nous sommes décidés pour commencer à 19h30, et cela n’a pas du tout fait décroître le nombre de personnes présentes.

Nous voulons présenter les chants, mais sans faire un long discours à chaque fois. La première année, une sœur a donc écrit une petite histoire fil rouge, décrivant la découverte de Jésus, la conversion, sa vie avec Lui, etc. Cela rend le tout fluide, permet de donner un vrai message d’évangélisation sans être trop long.

Chaque année, un volontaire raconte l’histoire présentant à chaque fois le chant, voire les deux chants suivants.

A la fin, nous invitons ceux qui le souhaitent à partager un buffet mis en commun, préparé par tous les amis du rassemblement.

Communication 

Chaque année nous créons un petit flyer de présentation sur Canva ou Piktochart, outils très pratiques et gratuits pour faire de belles choses en ligne. La première année nous en avions imprimé beaucoup, plus de 700 et nous avions fait des “ missions ” de distributions dans les boîtes aux lettres de tous les quartiers voisins du local. Mais l’impact fut faible car les présents venaient plus par le bouche à oreilles, ou étaient des connaissances des chanteurs.

L’année dernière quelques-uns sont allé distribuer les tracts en main propre les jours de marché de la ville, deux semaines avant le jour J, et nous avons également fait imprimer des affiches A3 pour les placer sur les tableaux d’affichage public.

Il reste que les présents sont plutôt des connaissances plutôt des voisins, mais nous avons pu avoir quelques contacts très positifs avec certains voisins, notamment des commerçants. Certains nous ont même dit qu’ils habitaient là depuis 40 ans, et ne savaient même pas qu’il y avait une église ici !

Nous avons un petit peu plus de monde chaque année, le Seigneur nous bénit et nous encourage à continuer son travail pour Lui, à notre petite échelle, dans notre quartier pour que son nom soit annoncé !

Aude L.