Accompagner une famille en post partum

L’arrivée de nos jumelles a ouvert une période nécessairement érintante. Quelques mois plus tard, nous nous souvenons de notre extrême fatigue, des aller-retours la nuit, quand l’une réveille l’autre … mais nous avons aussi le souvenir d’une famille de Dieu mobilisée pour nous aider à traverser ces premiers mois, l’amour de Dieu à l’oeuvre par le moyen de plusieurs chrétiens de notre entourage.

J’aimerais témoigner dans cet article de la manière dont ces chrétiens ont appliqué de manière concrète les nombreux versets de la Bible qui nous appellent à prendre soin les uns des autres.

« Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ ». ‭‭Galates‬ ‭6. 2‬

« Que les membres [du corps de Christ] aient un égal soin les uns des autres. » 1 Corinthiens 12. 25

Le post partum se décrit officiellement comme les 3 premiers mois après la naissance d’un enfant. Malgré tout, pas mal de spécialistes (notamment les kiné et sage-femme qui voient les mamans pour la rééducation après grossesse) disent qu’il faut en réalité bien 9 mois pour se remettre de la grossesse et de l’accouchement, et retrouver son corps et son équilibre hormonal (et éventuellement son sommeil!). C’est dire !! 

Avoir un enfant est un évènement complètement bouleversant : c’est bien d’en avoir conscience, même si on n’a pas d’enfants ; et de s’en rappeler, si les nôtres sont déjà grands, pour prendre à coeur ces familles en post-partum.

La règle d’or pour accompagner une famille en post partum est certainement celle-ci : être présent tout en restant discret.
La famille a besoin de repos, et pas forcément d’un défilé d’amis qui viennent voir le bébé tout frais. 

Quelle maman n’a pas pensé: “Oui il est mignon, oui tu as envie de le voir, mais là moi j’étais en train d’allaiter, et je ne suis pas à l’aise de le faire en public!”, ou bien “J’avais enfin 5 minutes pour prendre une douche parce qu’il vient de s’endormir et je dois discuter avec toi!” en voyant arriver des visites à la maternité ? Ce n’est d’ailleurs pas à la maternité que l’on peut vraiment aider la famille, mais à partir du retour à la maison.

Il ne faut donc ne pas s’imposer, mais se rendre disponible si besoin ! 
Et en tant que maman, il faut savoir dire non aux visites si on a besoin d’être juste en famille, mais il faut aussi savoir accepter l’aide qu’on nous propose ! Il faut même apprendre à demander de l’aide. Ce n’est pas instinctif dans notre société individualiste qui sous-entend qu’on n’a pas besoin des autres et qu’on doit assumer tout ce qu’on entreprend. Mais nous qui faisons partie de la famille de Dieu, nous savons que nous faisons partie d’un corps, et que nous avons donc besoin les uns des autres, ce n’est pas une honte! Et puis demander de l’aide provoquera peut-être le déclic chez quelqu’un de bien disposé mais trop timide pour proposer…

Voici quelques exemples d’aides que l’on a eues à la naissance de nos jumelles qui nous ont fait énormément de bien. On en sera toujours reconnaissants ! 

  • Les prières pour notre famille.
  • L’écoute. Une maman peut rencontrer des difficultés avec le bébé, elle ne sait pas forcément comment faire si c’est le premier.. Ecoutez-la vous parler de ses besoins, ses doutes, ses peurs ! Encouragez-la, valorisez-la dans son nouveau rôle ! Elle en a énormément besoin. Petit aparté sur le baby blues: Beaucoup de femmes passent par là (moi y compris!) : les oreilles bienveillantes qui écoutent sans juger, et qui partagent leurs expériences sont très précieuses. 
  • Demander aux parents ce qui leur ferait plaisir, quel est leur besoin pour y répondre au mieux ! 
  • Apporter des petits plats à volonté pour leur éviter de cuisiner. Rien de mieux qu’un repas “all-inclusive” préparé avec amour et amené directement à la maison, chaud et tout prêt dans les assiettes ! On a tellement apprécié !! (@Coco si tu me lis!! 😉 ) 
  • Une petite garde, même courte, peut s’avérer bienfaisante ! La maman peut sortir prendre l’air, prendre une douche, dormir.. 
  • Une garde d’une soirée pour permettre aux parents de sortir en amoureux
  • Si vous vous sentez, peut-être quand le bébé est un peu plus grand: Proposer aux parents de se lever la nuit pour prendre le relais (s’il faut donner un bib par exemple, ou seulement le bercer)
  • Aller donner un coup de ménage dans la maison: ce n’est pas forcément prioritaire quand on n’a pas le temps, mais pourtant ça fait toujours du bien d’être au propre!
  • S’il y a des enfants plus grands à la maison: leur proposer une activité pour les sortir et leur montrer de l’attention, rien qu’à eux ! 
  • Proposer aux parents de leur faire des courses, que ce soit pour les repas ou tout ce qui peut s’avérer utile ! 
  • Proposer un moment de sport avec le papa, (en attendant que la maman se remette) ça fait toujours du bien! 

Quel bonheur de recevoir une aide « à propos » au moment où l’on en a besoin ! 

Bon, maintenant, y’a plus qu’à attendre un nouveau venu dans une famille !! 😉 

Maryn

Aux jeunes mamans

A l’approche de la naissance de notre 3e enfant, et avec plusieurs futures ou jeunes mamans dans mon entourage, j’ai envie d’encourager les mamans pour lesquelles ce n’est pas tout rose : allaitement compliqué, nuits très hachées, « bébé aux besoins intenses », bébé malade…

J’ai à cœur de partager avec vous ce qu’une sœur plus expérimentée m’avait dit avant mon premier accouchement et qui m’a beaucoup aidée :

Vous êtes exactement les parents qu’il faut pour cet enfant ; et c’est exactement le bébé qu’il vous faut.

J’aimerais développer un peu les 2 parties de cette phrase, en m’adressant spécifiquement à la maman :

– La maman parfaite n’existe pas, mais tu es la parfaite maman pour ton enfant. Dieu t’a donné cet enfant, à toi et non à une autre, car c’était toi qu’il voulait comme maman pour lui. Alors fais-toi confiance, et surtout fais confiance à Dieu, car il te donnera la sagesse de savoir comment t’en occuper.

Le Seigneur n’appelle pas des gens qualifiés, doués ; mais il qualifie, il équipe ceux qu’il appelle. Puisqu’il t’a appelée à être la maman de cet enfant, il te donnera les forces, la sagesse et tout ce dont tu as besoin pour en prendre soin.

– Se rappeler que c’est un trésor que Dieu nous confie, le recevoir directement de sa main, comme s’il nous disait : « c’est ce bébé que je te confie, lui, pas un autre ».

Prier :  Aide moi à l’aimer, à l’accepter comme il est, même si ce n’est pas le bébé parfait dont j’avais peut-être inconsciemment rêvé (« facile », calme, qui fait de longues siestes dans son lit etc.)

Lorsque je pense : « Je n’en peux plus, je ne vais pas y arriver » :  alors je suis dans le bon état d’esprit pour recevoir son aide, Ses forces : Quand je suis faible (c’est-à-dire conscient de ma faiblesse, de mon incapacité), alors je suis fort.

Le Seigneur Jésus dit : Ma grâce te suffit, ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.

Alors un jour après l’autre, un jour à la fois, et même un moment à la fois, avoir recours à Sa grâce …

Quand le soir arrive et que bébé commence à hurler, inconsolable, que je sais que ça va durer un moment, car c’est comme ça tous les soirs depuis plusieurs semaines : « Seigneur, en ce moment même, je reçois de ta part une ‘dose supplémentaire’ d’amour et de patience pour m’occuper de mon bébé sans m’énerver ; même si je ne ressens pas cet amour ou cette patience, je les reçois par la foi. »

Quand bébé se réveille alors que je viens juste de le poser et que je comptais me reposer ou faire autre chose : « Seigneur, ce que je ressens comme un contre-temps, un agacement, aide-moi à l’accepter, à croire que c’est permis par toi pour mon bien… »

Quand bébé se réveille une énième fois dans la nuit : « A l’aide Seigneur, aide-moi à me lever et à faire ce qu’il faut, je veux le faire pour mon bébé et pour toi. »

Quand on est pris dans ce tourbillon intense d’émotions et de fatigue, c’est difficile de ne pas culpabiliser en entendant autour de nous : « un bébé, c’est que du bonheur ! » ou encore : « profites-en à fond, ça passe vite ! » On peut penser : « je devrais être heureuse, je n’ai pas le droit de me sentir triste/dépassée/énervée… »

C’est vrai, avoir un bébé est un immense privilège, mais c’est aussi un bouleversement hormonal, beaucoup de fatigue, de nouvelles responsabilités, des habitudes chamboulées… C’est normal de ressentir des émotions contradictoires, n’y ajoute pas la culpabilité ! Parle au Seigneur de ce que tu ressens, demande lui de t’apaiser, de te remplir de Son amour, de Sa paix… viens régulièrement « faire le plein » à la Source !

Je te souhaite beaucoup de courage et de bonheur dans cette étape à la fois si belle et si difficile… !

PS 1 : Attention, si tu ressens en permanence de la tristesse, une perte d’intérêt, un sentiment d’incapacité, de l’angoisse…, il se peut qu’il s’agisse d’une dépression post-partum : n’hésite pas à en parler à ton entourage et à ton médecin. Voici un test qui permet de savoir où on en est :

PS 2 : Et si tu as une jeune maman dans ton entourage :

– écoute-la avec bienveillance, sans la juger, même si tu ne la comprends pas
– propose lui de l’aide ! (lui apporter un repas, lui faire des courses, l’aider pour le ménage ou le linge, s’occuper des aînés…)

Anne-Madeleine

Rappelle toi… de ton identité en Christ

Que l’on soit maman, épouse, femme célibataire, Dieu a une volonté commune pour chacune d’entre nous : que nous apprenions à le connaitre, et que nous grandissions. Même si chacune de nous a ses caractères, son mode de vie, ses dons.

Il nous aime, et veut que nous connaissions cet amour. Il veut aussi que nous croissions spirituellement (cela n’est pas réservé aux hommes de l’église que d’étudier avec soin les écritures).

Mais parfois toutes nos tâches (à la maison, avec nos enfants, notre mari, au boulot…), toutes nos responsabilités nous submergent. Nous sommes alors remplies de sentiments contradictoires. 

Par exemple, pour les mères (car c’est le domaine que je connais le mieux) :

Vous aimez vos enfants d’un amour assez grand pour pouvoir remplir le monde, l’univers et plus encore. Bien.

Mais parfois est-ce qu’il vous arrive de vouloir claquer la porte, de vouloir courir, courir jusqu’où ta pauvre capacité cardiaque te le permet ? Partir loin du bazar, du chaos de la maison et de cette pile de linge qui ne veut jamais désemplir ?

Pour celles qui n’ont pas d’enfants je suis sûre que vous avez aussi beaucoup de raisons de vouloir vous échapper ainsi…

Et peut-être que, comme moi, vous l’avez déjà fait.. courir. S’arrêter au bas de la rue là où personne ne peut vous voir de la fenêtre. Mais pas assez loin pour ne plus entendre les pleurs des enfants qui disent à leur papa : « elle est partie où maman ? ».

Alors vous revenez en courant de nouveau (ce footing improvisé aura votre peau), remplie de culpabilité et les larmes aux cœurs, encore plus désespérée qu’avant.

OK 

On respire un bon coup.

Nous ne sommes pas seules !

Si tu es chrétienne tu le sais déjà. Mais peut-être l’as tu oublié? Surtout dans les moments où tu en as le plus besoin…

Alors qui est là ? Tout près de chacune de nous ? Qui nous aime d’un amour si tendre…

Dieu évidemment.

Ce qui nous fait du bien, c’est de nous rappeler de notre identité en Christ. Qui suis-je ?

Alors voilà une liste de versets de la Bible qui nous rappellent qui nous sommes quand nous avons accepté Jésus comme notre Sauveur.

Je vous propose de l’imprimer. De la prendre entre vos mains.

Et de la lire à haute voix.

Vous aurez sans doute des versets qui vont vous parler davantage que d’autres, en fonction de ce que vous vivez en ce moment dans votre vie. Mémorisez-les !

La prochaine fois que vous êtes face au doute, quand Satan vous pousse loin de Dieu, vous emmène avec lui dans le gouffre (oui le gouffre !) de la colère, de l’épuisement, de la peur etc… rappelez-vous ces vérités, vous pouvez même vous les rappeler à voix haute!

Rappelons-nous comment Jésus a répondu aux tentations de Satan en Matthieu 4 (je vous laisse le relire). Par sa Parole ! La parole de Dieu est notre épée (Éphésiens 6 v 17). Est-ce que pour se défendre on laisse notre épée dans son étui ? Non, on la brandit et on se bat. Pour répondre aux attaques de l’ennemi quoi de mieux que de commencer par « Il est écrit » ! Et n’oublions pas : Dieu a déjà vaincu.

« Par votre union avec Christ , vous êtes pleinement comblés, car il est le chef de toute autorité et de toute puissance » (Colossiens 2. 10, Semeur)

Deuxième point : le pouvoir de la prière

« Si vous priez avec foi, tout ce que vous demanderez vous l’obtiendrez » (Matthieu 21. 22). Bien souvent quand nous sommes en pleine tempête nous oublions que Dieu veut participer à chacun de nos combats.

Du plus petit au plus grand.

Du 20ème verre d’eau tombé par terre (ou de sirop si c’est votre jour de chance) à la maladie de votre meilleure amie.

Dieu est là et il écoute.

Alors, je ne sais pas, peut-être nous faut -il accrocher des post-it dans toute la maison avec des versets clefs qui nous encouragent à prier pour nous rappeler son importance ?

N’hésitons pas à nous auto-briffer ! Avoir des automatismes se travaille. Ce n’est pas différent avec la prière !

Troisième point.

Il peut nous arriver toutefois de butter. D’avoir l’impression de foncer dans un mur, de reculer, et de foncer dedans à nouveau.

Alors que faire ?

Encore prier… mais cette fois-ci demandons à Dieu de nous parler, de nous révéler ce qui coince. Faisons une pause pour faire le point avec Dieu sur l’état de notre relation avec lui.

Pourquoi cette tempête d’émotions ne veut pas se calmer ? Pourquoi est-ce que je pleure 3 fois par jour ? Pourquoi je boude et me vexe à la moindre réflexion ?

Dieu répondra.

Dieu nous répond premièrement par sa Parole ! Lisons-la avec attention.

Peut-être le fera-t-il par le biais d’un souvenir.

Quand je repense à telle personne je me sens tellement triste/en colère. Quand je repense à cette situation je me sens humiliée/abandonnée.

Peut-être Dieu répondra-t-il au travers d’une conversation, d’une action.

Dieu parle de tellement de manières. Mettons-nous à son écoute. Pour cela il nous faut de la patience. Prenons ce temps !

Anne Hoo.