Comment témoigner – vraiment – dans son quotidien

Dieu a prévu qu’une grande partie de notre temps soit occupé par le travail et les différentes tâches que l’on doit effectuer. Il voudrait aussi que nous soyons des lumières clairement visibles, qui témoignent de la vérité. On en arrive donc vite à cette conclusion : c’est aussi dans notre vie quotidienne que Dieu nous demande de témoigner pour lui.
Mais nous pourrions en déduire trop rapidement que nous n’avons donc pas besoin d’y réfléchir, parce que les occasions vont se présenter naturellement dans notre vie de tous les jours. On compte sur Dieu pour présenter des occasions, et si aucune ne se présente pendant plusieurs mois, on en déduit que le terrain est dur, que les gens ne recherchent plus Dieu…

Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière. Luc 11. 33

Investir pour Dieu

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu, et sa justice ». Matthieu 6. 33

Il est intéressant d’examiner son quotidien avec cet objectif en tête : quels aménagements est-ce que je peux faire facilement, dans mes temps de déplacement, de travail, de tâches du quotidien ou dans mes temps de loisir, pour que je puisse avoir davantage d’occasions de témoigner ?

SE DÉPLACER

Est-ce que j’aurai plus d’occasions de contacts en étant seule dans ma voiture, ou en faisant du covoiturage, en prenant le bus, en allant à pieds, en prenant une auto-stoppeuse ?

Est-ce que je suis disposée à discuter avec les autres ? 
De temps en temps, je peux enlever mes écouteurs dans le bus, et prier pour avoir un contact : si Dieu nous donne la tâche difficile d’engager une conversation, il nous donne aussi les ressources.

C’est aussi un bon réflexe d’avoir toujours un traité ou un petit évangile dans son sac.

TRAVAILLER

Avoir une activité salariée régulière est l’occasion de nouer des liens.

Une attitude

En essayant de ne pas se plaindre, de ne pas râler contre la hiérarchie ; en gérant les situations de stress avec Dieu ; en restant maitre de soi (c’est un des fruits de l’esprit). En se montrant compatissant et attentif.

Témoigner par notre manière de travailler

Faire toutes choses comme pour le Seigneur ; ne pas travailler devant les yeux de son patron seulement.

Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Colossiens 3. 23

Obéissez à vos maîtres d’ici-bas humblement, avec respect, d’un cœur sincère, comme si vous serviez le Christ. Ne le faites pas seulement quand ils vous surveillent, pour leur plaire; mais accomplissez la volonté de Dieu de tout votre cœur, comme des esclaves du Christ. Ephésiens 6. 5-6

Être intentionnelle et explicite dans son témoignage chrétien

Bien se comporter ne suffit pas. Il faut aussi expliquer ses actes par des mots.
Si les autres ne savent pas que je suis chrétienne, ils vont voir que je me tiens bien, mais je ne vais pas pouvoir dire que c’est grâce à Dieu qui me transforme, du coup la gloire va me revenir alors qu’elle devrait revenir à Dieu.

Choisir son travail.

Si tu n’as pas encore choisi ton travail, ou envisages de te réorienter, tu peux faire le choix de centrer ta décision sur les opportunités que ce travail te donnerait, pour avoir des contacts et partager l’évangile.

COMMUNIQUER

S’intéresser

S’enquérir sincèrement de ceux qui nous entourent est une habitude qui génèrera de nombreuses occasions de témoigner. Tu peux noter s’il le faut ce qu’ils t’ont partagé ; tu pourras ainsi prier pour cela, et demander des nouvelles.

Pour cela, il faut aussi rechercher dans la mesure du possible à développer des contacts individuels. Dans les conversations de groupe, la foi peut être moquée, débattue… Mais dans les contacts individuels, les gens sont plus honnêtes sur leurs besoins, et n’ont pas à se soucier de ce que vont penser les autres.

Partager

Partager un peu ses problèmes, accepter des coups de mains. Être chrétienne, ce n’est pas cultiver aux yeux de tous l’image d’une femme parfaite qui n’a aucun problème. Les autres se fermeraient à vous, ne partageraient plus leurs soucis… et ce sont autant d’occasions en moins de témoigner.

Nous avons vu aussi qu’il est important de dire clairement le message de l’évangile. Vous connaissez peut être cette voisine ou collègue depuis 10 ans, et vous espérez que en vous voyant vivre, elle viendra à Dieu… Je ne crois pas. En vous voyant vivre, elle se posera peut-être des questions. Mais il faudra à un moment ou un autre partager clairement le message de l’évangile avec elle. Tu peux prier pour que Dieu crée une occasion claire de le faire.

Il y a de nombreuses occasions pour dire sans détour et sans gêne sa foi. Par exemple, quand lundi une collègue va me demander ce que j’ai fait ce week-end, je peux raconter mes activités du samedi, et ne pas m’arrêter là! Je peux dire tout simplement que le dimanche je suis allée au culte pour remercier Dieu pour ce qu’il a fait pour moi. Au pire, l’autre ne rebondira pas sur cette information et passera à autre chose, au mieux ça l’intéressera et elle posera quelques questions.

Et plus généralement, communiquer sur ma façon de faire des choix, la manière dont je vis les épreuves que je rencontre, tout cela sera un témoignage fort de l’impact concret qu’a ma foi dans mon quotidien, et montrera aussi que Dieu n’est pas loin dans les nuages, mais qu’il se révèle et veut être proche.

Il est intéressant aussi de ne pas parler que de soi, mais de demander aux autres ce qu’ils croient, tout en respectant leur droit de ne pas trop vouloir s’ouvrir sur ça.

MANGER

Les temps de repas sont des moments de convivialité où l’on peut avoir des échanges intéressants. Chacune voit avec Dieu le rythme qu’elle veut mettre en place, et les aménagements qui sont possibles : manger une fois par semaine à la cantine ; rester un jour par semaine un peu plus longtemps après le travail pour discuter autour d’un café…

Nous pouvons aussi réfléchir à nos achats. Peut-être que pour certains produits, tu peux faire le choix d’aller dans une petite boutique du coin, toujours la même, pour nouer un lien avec le commerçant. Il est intéressant alors de demander et retenir son prénom, de s’enquérir de sa santé, de son travail, et de partager toi aussi quelques nouvelles.

SE DIVERTIR

Accepter des invitations

 » Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller… » 1 Corinthiens 10. 27

C’est plus facile de dire non à tout : les repas d’entreprise, la fête des voisins, le CA de l’immeuble, la crémaillère de ta collègue, …
Jésus prie pour nous en disant : « Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde, mais que tu les gardes du mal. » (Jean 17. 15) Il faut se garder du mal, pas des gens! Dieu te montrera si tu peux librement répondre à une invitation. Tu peux aussi te mettre des limites claires : je pars lorsque je sens que l’ambiance devient mauvaise, je refuse tel type de sortie…

Inviter

Le mieux c’est encore que ce soit toi qui invites ; tu pourras donner un certain caractère à ce moment : un pique nique au bord du lac à midi, plutôt qu’une soirée bowling, par exemple.
Tu pourras aussi faire le choix dans cette invitation d’inviter des croyants avec des non-croyants. On redoute parfois un peu que les deux « mondes » se rencontrent : tes amis chrétiens, et tes amis non croyants. Et pourtant, Jésus a dit : « A ceci tous connaitrons que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous » (Jean 13. 35). Voilà une occasion pour les non-croyants de voir la puissance de l’amitié entre chrétiens, et l’amour qui nous lie !

Tu peux bien sûr aussi devoir refuser des invitations, soit parce que tu avais accepté la 1ère fois et que tu l’as regretté, soit parce que c’est évident que Dieu ne pourrait pas t’accompagner. Quelle que soit la raison, ça peut être une occasion de partager tes convictions si tu prends le temps, avec amour et sans jugement, d’expliquer pourquoi tu ne viens pas. ( « je ne vais pas aller au cinéma avec vous car d’après la bande annonce, ce film promeut des valeurs que je ne cautionne pas, je crains que ça me mette mal à l’aise », « ça sera sans moi pour cette fois car j’ai l’habitude de prier avec des amis chrétiens ce soir là » …)

Faire du sport

Aller courir, marcher, faire du sport avec une personne non-croyante peut être l’occasion de nouer un contact individuel intéressant.

Un équilibre à trouver.

Nos contacts nous influencent, et nous influençons nous mêmes les personnes avec qui nous passons du temps. La Bible dit : « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1 Corinthiens 15. 33). Si un contact est pour toi une occasion de chute, il faut certainement y renoncer (Marc 9. 43-47).

Nous avons vraiment besoin de réfléchir devant Dieu à ce que nous sommes capables de supporter ; et de faire le point régulièrement devant Dieu sur nos relations : est ce que ce contact avec cette collègue m’a fait changer de point de vue sur des choses ?

Est-ce qu’il y a désormais des choses dont j’ai honte, ou que je méprise ? Est-ce que j’ai maintenant énormément d’admiration pour telle autre chose ? Et quel regard Dieu porte-t-il sur ce que je me suis mise à mépriser ou admirer ?

Et d’un autre côté, faire le point sur ce que j’ai pu partager avec elle de Christ : est-ce qu’elle se montre un peu intéressée ?

Les bonnes dispositions de coeur

  • Accepter de perdre du temps. Tu peux perdre du temps en allant faire tes courses dans des petits commerces du coin. Au lieu d’arriver pile à l’heure, tu peux prévoir d’arriver un peu en avance à la sortie de l’école pour avoir l’occasion de discuter avec des mamans qui attendent… même si ça implique d’arrêter un peu plus tôt ce que tu es en train de faire à la maison.
    Choisir d’aller à pied ou en bus au travail, plutôt que de prendre ta voiture, peut aussi te faire perdre du temps ; de même si tu proposes de ramener une collègue ou de l’aider à déménager… Ce temps perdu est en fait un espace laissé à Dieu dans tes journées pour qu’il place des occasions sur ton chemin.
  • Accepter d’être dérangée. Le dérangement n’est souvent pas bienvenu dans nos vies. Et pourtant le dérangement est souvent porteur de fruit pour Dieu. Nous avions fait un article à ce sujet ICI
    Un exemple, tiré du livre La voie du maître : quoi de plus dérangeant que les démarcheurs téléphoniques ? Ils ont l’habitude de se faire raccrocher au nez ; ils seront tout content d’avoir une voix amicale au téléphone : « vous avez passé une bonne journée…? »

et surtout … renoncer aux constats définitifs 

Ils nous arrangent … Mais sont-ils vrais ?

« mon travail ne me permet pas de témoigner » 

« Je suis à la maison donc je n’ai pas de contacts « 

« en France les gens ne veulent plus entendre l’évangile. »


La réalité, c’est que dans ta ville, dans ton village, il y a des gens avec des besoins immenses, qui ont désespérément besoin de contacts, d’une oreille attentive ; qui ont désespérément besoin de Dieu !

Que Dieu te bénisse dans ta volonté de témoigner pour lui, et qu’il place devant toi des occasions claires qui te feront franchir le pas !

5 commentaires

  1. Avatar de annemad33 annemad33 dit :

    Merci pour cet article très intéressant et équilibré! En tant que maman, dans la partie « perdre du temps », j’ajouterais : au lieu d’arriver pile à l’heure, prévoir d’arriver un peu en avance à la sortie de l’école pour avoir l’occasion de discuter avec des mamans qui attendent… même si ça implique d’arrêter un peu plus tôt ce que je suis en train de faire à la maison.
    En ce qui concerne « accepter les invitations », il y a le verset d’1 Corinthiens 10.27 : « si un incrédule vous invite et que vous vouliez aller »

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    1. Avatar de notregrenier notregrenier dit :

      Merci pour ces idées, on les ajoute à l’article ! 🤗

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  2. Avatar de annemad33 annemad33 dit :

    Merci pour cet article très intéressant et équilibré!
    En tant que maman, dans la partie « perdre du temps », j’ajouterais : au lieu d’arriver pile à l’heure, prévoir d’arriver un peu en avance à la sortie de l’école pour avoir l’occasion de discuter avec des mamans qui attendent… même si ça implique d’arrêter un peu plus tôt ce que je suis en train de faire à la maison.
    En ce qui concerne « accepter les invitations », il y a le verset d’1 Corinthiens 10.27 : « si un incrédule vous invite et que vous vouliez aller » : cela montre bien comme tu le dis qu’on n’a pas à répondre automatiquement « non », ni « oui », c’est à décider au cas par cas.
    Etre séparé du mal, pas des personnes : ça me fait penser à l’image du sel. on est le sel de la terre ; ms si le sel reste dans la salière (si nous croyants restons dans nos murs… nos maisons, nos églises), il est inutile..!

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  3. Oui, merci beaucoup pour cet article qui tombe à pic pour moi…! J’ai très à coeur de partager l’évangile autour de moi mais n’en ai pas souvent l’occasion… Voilà quelques pistes à suivre!
    Une autre piste, proposée par l’auteur de l’excellent livre « La voie du maître », c’est de témoigner auprès des démarcheurs téléphoniques, qui d’habitude nous dérangent… Ils ont l’habitude de se faire raccrocher au nez, ils seront tout content d’avoir une voix amicale au téléphone : « vous avez passé une bonne journée…? »
    Pour être davantage motivés à témoigner, ne pas hésiter à relire l’Apocalypse… La perspective de ce qui attend nos amis non croyants devrait vraiment nous pousser à leur parler même si c’est difficile d’aborder le sujet!

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    1. Avatar de notregrenier notregrenier dit :

      Merci pour cet ajout qui nous permet d’enrichir l’article !

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