« Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ. De cette manière, nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d’enseignements, à la merci d’hommes habiles à entraîner les autres dans l’erreur. » Éphésiens 4. 13-14
Ce verset oppose les adultes aux enfants, en se basant sur la croissance spirituelle. Nous pouvons donc pleinement nous sentir concernées… Et même reprises dans nos consciences, car nous ne voulons pas ressembler à ces femmes crédules qui, quelques versets plus haut, « sont toujours en train d’apprendre mais ne peuvent jamais arriver à la connaissance de la vérité » (Ephésiens 4v7).
Ces versets décrivent une maturité spirituelle à laquelle nous sommes appelées, et pour cela, il nous faut passer du temps en prière avec notre Bible ouverte, comme nous le dit 2 Timothée 3v16-17 : « Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. »
Mais c’est un gros défi ! Déjà entretenir une piété personnelle n’est pas forcément facile à toutes les périodes de la vie, mais étudier les passages difficiles, c’est chronophage ! Et pourtant nous avons besoin de nous motiver les unes les autres, car nous pouvons facilement nous trouver des excuses !
Il est clair que les femmes ne sont pas appelées à enseigner lors des réunions d’assemblée : « je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme » 1 Timothée 2v12. Ce verset est remis en cause dans plusieurs pans de la chrétienté, mais vu que Paul utilise aux versets 13 et 14 l’argument créationnel, cela nous montre que cette différence de rôle entre le genre masculin et féminin existait avant la chute, et est donc encore valable aujourd’hui et peut se vivre de manière saine et non abusive.
Puisque la femme n’est pas concernée par ce ministère, elle risque de se déresponsabiliser. Mais comment sera-t-elle en mesure d’enseigner les femmes selon Tite 2v4 ? Négliger l’étude de la Parole nous rendra incapables d’enseigner solidement d’autres femmes.
Elle doit aussi être en mesure d’enseigner les enfants : les siens si elle en a, et/ou les enfants du rassemblement local, les enfants des camps chrétiens… On pourrait croire qu’il n’est pas nécessaire de bien connaître la Bible pour répondre à la question de son neveu ou nièce, alors qu’en réalité les enfants et adolescents posent des questions très profondes ! Et même en ce qui concerne un sujet plus « facile », il faut l’avoir fait sien et intériorisé pour soi-même avant d’être en mesure de l’expliquer de façon adaptée à chaque âge !
Un autre écueil est de développer une attitude passive et d’attendre d’être nourrie solidement par d’autres en faisant l’impasse sur l’étude personnelle. Les femmes peuvent avoir tendance à se reposer sur les méditations bibliques données à l’église ; la femme mariée a en plus le risque de se reposer sur son mari puisqu’il doit nourrir sa famille spirituellement. Mais cela crée une dépendance spirituelle qui n’a pas lieu d’être puisque nous devons avoir des convictions personnelles qui nous viennent de Dieu et de sa Parole.
Ce n’est pas parce que les femmes ne s’expriment pas pendant les réunions d’assemblée qu’elles n’ont pas de responsabilité ! On a trop souvent restreint le don de docteur ou de prophète au temps d’enseignement du dimanche, et donc aux hommes, alors que les dons ne sont pas genrés ! Les femmes peuvent avoir tous les dons listés en Romains 12 et en 1 Corinthiens 12 -seulement elles ne vont pas l’exercer dans toutes les circonstances.
Encourageons nous à faire fructifier nos dons, ils sont utiles pour tout le corps de Christ ! L’objectif suprême n’est pas de parler le dimanche, mais d’être utile au Maître, dépendante de lui, fidèles dans les services qu’il nous a confiés et dans nos sphères de responsabilité.
« J’ai de la joie en ta parole, comme un homme qui trouve un grand butin. » Psaume 119v162
Cependant, je conclus sur le danger d’accumuler de la connaissance. Dieu dit à Josué de méditer la Loi jour et nuit… » afin d’être attentif à mettre en pratique tout ce qui y est écrit » Josué 1v8. Le but de cet article n’est pas de remplir nos têtes ! Lire la Bible devrait toujours être synonyme de mieux connaître Christ… pour être transformées à sa ressemblance (pas pour avoir plus de choses à dire que la voisine et épater la galerie !). Lorsque nous étudions la Bible, prions Dieu qu’il nous aide à toujours avoir à cœur la mise en pratique dans nos vies de ce que nous avons appris, et qu’il nous garde dans l’humilité.
« La connaissance enfle, mais l’amour édifie » 1 Corinthiens 8v1
« Préserve ton serviteur du sentiment d’orgueil » Psaume 19v14
« J’ai plus d’intelligence que les vieillards, car je pratique tes ordonnances » Psaume 119v100
« Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence » Deutéronome 4v6
Marianne
merci infiniment pour cet article très clair et bien écrit. Je suis particulièrement heureuse et reconnaissante de la belle implication au service du Seigneur de mes sœurs plus jeunes. J’aurai aimé lire un tel article quand j’avais 25 ans😍😍😉. Mille bises et plein de courage à chacune de vous !!
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