Apprendre à nos jeunes enfants la sagesse des Proverbes – livret d’activité

Ma fille de 5 ans est rentrée de l’école en fredonnant la chanson « APT » de Bruno Mars… Après un petit tour sur internet pour regarder la traduction des paroles, je mène mon enquête : où as-tu appris cette chanson ? C’est la chanson de la danse des CM1 pour le spectacle de l’école!

Nos enfants rentrent de l’école avec toutes sortes de « mauvaises graines » : des chansons immorales, des gros mots, des histoires de jalousie ou d’amoureux / amoureuses… Nous devons leur apprendre à faire le tri dans le jardin de leur coeur !

Voici un petit livret d’activité tout simple pour prendre le temps avec eux de leur expliquer pourquoi et comment garder son coeur !

Contient un bricolage avec cours biblique, une activité de collage-découpage, et un coloriage du verset à mémoriser.

PS : C’est l’occasion de repartager un article très important sur le sujet :
https://notregrenier.fr/2020/10/22/mon-enfant-choisira-par-lui-meme-vraiment/

3 expériences bluffantes pour expliquer le message du salut !

1. L’alcool iodé et la javel

Avec cette expérience vous êtes sûres de produire votre petit effet ! Et le message biblique marquera d’autant plus les enfants.

Vidéo de l’expérience sur youtube

Thème : la purification des péchés, par la foi seule, et non les bonnes oeuvres

Matériel :
3 verres remplis à 1 tiers d’eau
De l’alcool iodé (on trouve cela en pharmacie)
De la javel dans un 4e verre

1. Montrer aux enfants le premier verre d’eau. L’eau est pure : ce verre représente Dieu, sans péché.
2. Montrer aux enfants le 2e verre d’eau. Dieu nous avait créés comme cela. Mais on a commencé à dire des mensonges : ajouter un peu d’alcool iodé, l’eau commence à devenir noire. Même un tout petit mensonge ! On a commencé à se disputer, etc. (lister des péchés courants). Et voilà, on a un gros problème : on ne ressemble plus du tout à Dieu. On est comme cette eau toute noire.

3. Alors il faut trouver une solution. J’ai une idée ! Je vais faire des bonnes actions pour compenser les mauvaises. Je vais essayer de nettoyer mon eau noire avec cette belle eau ici – prendre le 3e verre, qui représente les bonnes actions. Lister des bonnes actions tout en versant de l’eau.
Est-ce que cela fonctionne ?
Non pas du tout.
4. Dieu savait qu’on ne pouvait pas trouver une solution nous-mêmes. Il nous a envoyé Jésus, qui est sans péché. Regardez ce qui se passe, si j’ajoute Jésus ! Verser la javel contenue dans le 4e verre. L’eau redevient totalement transparente.

Le message biblique est ici très résumé, à vous de broder 🙂

2. Le poivre et le liquide vaisselle

Thème : Jésus seul peut purifier tes péchés.

Matériel :
Un récipient, blanc si possible, rempli d’eau
Du poivre moulu
Du liquide vaisselle

1. Le récipient rempli d’eau, c’est toi et moi, c’est tout homme
2. On a tous le même problème, c’est le péché.
3. On veut tous se débarasser du péché. Venez m’aider à enlever ces péchés (on invite les enfants à venir enlever le poivre, ce qui est impossible).
4. Impossible ! La Bible dit qu’aucun homme ne peut se racheter lui-même, personne ne peut enlever son propre péché.
5. Mais Dieu avait déjà préparé une solution.
Plonger son doigt dans du liquide vaisselle, puis plonger ce doigt au milieu du poivre. Celui-ci s’enfuit sur les bords du récipient.
Expliquer que le liquide vaisselle représente Jésus.

3. Le crayon pastel et l’encre de Chine

Thème : Dieu voit tout
2 applications :
1. Dieu connait tous tes chagrins, il te comprend parfaitement
2. Dieu ne regarde pas à l’apparence mais au coeur.

Matériel :
1 crayon pastel blanc
1 feuille blanche
De l’encre de Chine couleur foncée
1 pinceau

Comme je ne sais pas dessiner, j’avais écrit 4 phrases « mystères » au crayon pastel blanc. Sur la feuille blanche, il est presque invisible. Pour les mains plus habiles, on peut imaginer faire des dessins (pour des idées de dessins, se reporter à la partie « bonus » qui suit)
Mes 4 phrases : Dieu voit tout – Dieu regarde au coeur – Dieu te connait – Dieu t’aime.
4 enfants venaient tour à tour dévoiler les phrases mystère en recouvrant la page d’encre de chine (diluée avec de l’eau pour économiser).
Progression du message : Montrer aux enfants qu’on ne peut rien cacher à Dieu. Après la 1ere phrase mystère, je leur avais dit : « heureusement, Dieu ne voit pas ce que l’on pense, dans notre tête ! » La plupart des enfants ont acquissé, certains ont protesté. 2eme phrase mystère : Dieu voit nos pensées, ce qu’il y a dans notre coeur !
Pour introduire la 3eme phrase : parfois on connait des choses sur Dieu, comme « Dieu voit tout », « Dieu connait tout ». Mais est-ce que tu réalises que c’est de TOI qu’il s’agit ? Dieu TE connait.
Qu’est-ce que cette pensée produit en toi ?
1. De la joie : cela veut dire que je suis important(e) pour lui.
2. De la honte / de la peur : il sait tout ce qui ne va pas chez moi.
D’où la 4e phrase : Dieu t’aime. Voilà quelqu’un qui connait tout de toi, toutes tes pensées, et qui t’aime.
Préciser ensuite qu’il n’aime pas le péché, puis présenter le message du salut 🙂


Bonus : Le stylo blanc et la lampe de poche en papier

Même thème que précédemment, pour arriver aux mêmes conclusions.

Matériel :
1 pochette transparente
1 crayon blanc type posca
Optionnel : un modèle imprimé de dessins à décalquer
1 lampe torche découpée dans un papier de couleur (ne faites pas comme moi, choisissez une couleur plus contrastée !)

Dessiner sur la pochette transparente (et non sur la feuille qui est glissée à l’intérieur !) des scènes représentant des enfants. Sur la mienne, j’avais mixé des scènes où les enfants sont tristes (message : Dieu voit tes peines cachées, il te comprend) et où ils font des bêtises (message : tu ne peux rien cacher à Dieu).
Ces scènes sont presque invisibles (presque).
Ouvrir la pochette transparente sur la longueur, et scotcher l’entrée de la pochette.
Se munir de sa lampe de poche en papier pour éclairer les différentes scènes : faire passer la lampe de poche dans la pochette plastique, entre le papier blanc et la face de la pochette sur laquelle sont les dessins. Ces derniers apparaissent clairement !

D’autres idées ? Écris-nous ! 🙂

Musulman, mon prochain

L’islam est désormais la 2ème religion en France, après le christianisme. Pour la plupart d’entre nous, les personnes de confession musulmane sont donc notre « prochain » (Marc 12.31).

Cet article a pour but de t’aider à partager l’évangile avec eux !

Trouver des ponts

Le Coran a repris plusieurs récits bibliques, sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour présenter le message de l’évangile :

Adam et Eve ont péché, et Dieu leur a fourni l’habit qui a couvert leur honte (contrairement à l’habit de feuille qu’ils s’étaient confectionné, et qui peut évoquer nos « bonnes actions »).

Abraham s’apprêtait à sacrifier son fils (sans entrer dans le débat Isaac ou Ismaël) mais c’est Dieu finalement qui a trouvé un bouc pour le sacrifice.

Dieu a fourni un moyen de salut à Noé, par le moyen de l’arche, etc.

Enfin, un survol du Coran permet de se rendre compte du nombre de fois où il est parlé de Jésus, et de remarquer les qualités remarquables qui lui sont attribuées. Le Coran parle notamment de Jésus comme étant la Parole de Dieu.

Le message important à faire passer est que

  1. l’homme est pécheur
  2. ses bonnes œuvres ne sont pas suffisantes (dans la « balance » du jugement, les bonnes actions ne pèseront jamais assez lourd pour correspondre à la sainteté de Dieu)
  3. c’est Dieu qui fournit ce qui vient couvrir notre péché : Jésus.

Connaitre les principaux points de blocage

Il ne faut certes ne pas s’enliser à répondre à toutes les objections des personnes musulmanes, et finalement ne parler que du Coran dans un débat d’idées. Cependant, certains points sont de véritables blocages : comment Dieu peut-il avoir un Fils, la Trinité est du polythéisme etc. Il est parfois nécessaire de lever ces blocages. Des ressources à la fin de l’article te donneront des réponses précieuses.

Expliquer que nous ne sommes pas de « bonnes personnes »

Un chrétien racontait qu’après avoir passé de nombreuses années dans un village d’un pays musulman, l’imam est venu le voir en lui disant : je vois que tu es une bonne personne. Tu es digne d’être musulman.
Ce témoignage montre que notre attitude ne suffit pas.

Nous pouvons être de « bonnes personnes », mais si nous n’expliquons jamais clairement que c’est par Jésus que nous pouvons nous comporter de manière juste et avoir de l’amour, du pardon, alors notre témoignage risque d’être peu clair. La gloire risque de nous revenir au lieu de revenir à Dieu qui a changé notre coeur et nous transforme par son Esprit !

Cette réflexion est vraie pour toutes nos relations. Elle est d’autant plus importante dans nos contacts avec des personnes musulmanes car nous pouvons avoir les mêmes objectifs : l’hospitalité, la générosité etc. Mais les chrétiens font cela parce qu’ils sont sauvés, et non pour être sauvés. Ils le font car l’Esprit Saint agit en eux, et non parce qu’ils font des efforts. Cela nous pousse aussi à la réflexion sur notre propre vie, nos propres « efforts ». Souvenons-nous que notre rôle, c’est de rester connectées au cep, Jésus, et que c’est lui qui nous donne la sève, qui produit naturellement du fruit !

Avoir une attitude adaptée

  • créer une relation, rendre service, est souvent nécessaire pour gagner la confiance, et pouvoir présenter le message de l’évangile.
  • montrer la crainte que l’on a de Dieu dans sa vie personnelle (respect du mariage, sobriété, pudeur…). Cela parce que les personnes de confession musulmane peuvent parfois associer l’Occident, lié à une certaine dépravation, et le christianisme.
  • montrer de l’intérêt à son interlocuteur, en posant des questions sur ses croyances. E. M. Hicham explique très bien l’intérêt de cette démarche dans cet article.
  • montrer le respect que l’on a pour la Bible. Dans leur conception, il faut même montrer du respect au livre lui-même, qui ne doit pas être abimé ou anoté. Il est important aussi de montrer que tout ce que l’on croit se trouve effectivement dans la Bible !

Expliquer d’où vient notre paix

Même le « meilleur musulman » n’affirmera pas qu’il est sûr d’aller au Paradis. Et il va penser que tu es très orgeuilleux si tu es sûre de ton salut ! Mais ta paix est un grand témoignage : tu sais que Jésus a tout accompli (Jean 19. 30, Apocalypse 21. 6), que tes bonnes actions ne seront pas pesées dans la balance, car ce qui compte, c’est ta confiance dans l’oeuvre de Jésus à la croix. Il est donc très important d’expliquer d’où vient ta paix : de la perfection de l’Agneau de Dieu, dont le sang efface les péchés de ceux qui croient.

Présenter l’évangile à des enfants d’arrière-plan musulman

Il y a peut-être des enfants d’arrière-plan musulman dans ton voisinage, dans ton club biblique. Voici quelques clés pour eux.

Montrer Dieu dans nos attitudes

Notre manière d’être est très importante car par elle ils vont découvrir peu à peu à travers notre attitude les attributs du Dieu auxquels nous croyons. On représente la nouvelle notion de Dieu pour eux ! Il faut donc leur montrer de l’amour et de l’intérêt. Il est important aussi de tenir parole, qu’il s’agisse des récompenses ou des disciplines, pour montrer que notre Dieu est un Dieu qui tient ses promesses.

Être patient

Un missionnaire dans un pays musulman expliquait comment il travaille auprès des enfants. Ce qui est surprenant, c’est qu’il ne les encourage pas à parler de leur foi à leurs parents, ni même à se détacher de leurs pratiques religieuses, tant qu’ils dépendent encore d’eux. Une fois qu’ils s’éloignent de leur famille pour leurs études et que leur foi est plus affermie, alors ils peuvent davantage en parler. Ils seront plus à même de supporter d’éventuelles réactions hostiles. La conversion d’un enfant d’arrière-plan musulman ressemble davantage à un cheminement, certaines barrières tombent peu à peu.

Quelques ressources très utiles :

Ah ces gosses!

Claudia et Eberhard Mühlan, à la tête d’une famille de 11 enfants dont 6 enfants adoptés, nous partagent dans ce livre les conceptions pédagogiques qu’ils ont trouvées dans la Bible et qu’ils ont eu l’occasion d’enraciner dans leur pratique quotidienne. En voici quelques extraits, en vrac et sans suite logique, pour nourrir vos discussions de couple à propos d’éducation et vous inspirer dans votre quotidien !

La façon dont Dieu s’adresse à nous et nous éduque devrait servir de modèle pour notre comportement vis à vis de nos enfants. Par exemple, Dieu est stable, fiable, il ne change pas : « le Père des lumières, en qui il n’y a ni changement ni ombre de variation » Jacques 1.17.

On ne peut pas dire qu’il soit parfois dans un « bon jour » et ferme les yeux sur ce qui s’est passé et parfois dans un « mauvais jour » et réagit avec une sévérité inattendue, si bien qu’on ne peut pas savoir si ce qui était valable hier l’est encore aujourd’hui. « que votre oui soit oui, et votre non, non. » Matthieu 5.37

Aucun commandement de Dieu n’est le résultat de son arbitraire ou d’un paternalisme autoritaire visant à nous garder soumis et immatures, au contraire, ils sont le fruit de son amour et il veut notre bien et notre croissance. « Je t’instruirais et te montrerai la voie que tu dois suivre, je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » Psaume 32. 8

Il est préférable que les parents de jeunes enfants soient d’accord sur l’éducation et ne débattent pas en leur présence. Néanmoins lorsque les enfants sont plus âgés il est parfois utile qu’ils voient leurs parents résoudre des différends dans le calme et l’objectivité, et qu’ils se rendent compte qu’on cherche leur bien et que l’éducation n’est pas fonction de l’humeur du moment.

Nos échanges devraient être assaisonnés d’une bonne dose d’humour car nous avons de bonnes raisons d’aborder une attitude positive face à la vie. Les repas sont des temps conviviaux : évitez d’utiliser ces moments pour faire des reproches à vos enfants afin que les repas soient associés à la joie d’être ensemble.

Cherchez le contact oculaire et physique avec vos jeunes enfants : dites-leur des mots gentils, mettez vous à leur hauteur quand vous leur parlez, faites leur un bisou quand vous quittez la maison…

Il ne faut pas que nous traversions ce monde avec des œillères mais il faut que nous soyons au courant de ses schémas de manipulation et que nous suggérions des alternatives valables : un mode de vie vraiment chrétien, des moments de discussions, des informations préalables et une foi en Dieu vivante. « Je ne te demande pas de les ôter du monde mais de les garder du mal. » Jean 17.15

Soyez attentifs à ce qu’ils apprennent en cours. Lisez vous même leur livre de sciences.

Nous possédons des animaux et un potager, ce qui donne du travail supplémentaire, mais toute la famille s’y met. En voyant et expérimentant la responsabilité de faire des choses qui doivent être faites -qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’on en ait envie ou non- les enfants bénéficient de bases saines face au travail. On peut aussi s’émerveiller en famille de la création de Dieu. « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. » 2 Thessaloniciens 3.10

Évidemment il nous arrive d’interdire certaines choses à nos enfants car elles sont incompatibles avec notre conception de la vie, mais notre devise devrait être : plutôt que d’interdire, proposer mieux!

Quand parler sexualité ? Quand les enfants posent des questions ! Pour cela il faut que les parents créent une atmosphère propice à poser ses questions avec naturel. Si les questions ne viennent pas il faut en tous cas que les enfants connaissent avant la puberté les faits essentiels sur leur corps et sur l’amour entre l’homme et la femme.

Incluez Jésus dans vos routines quotidiennes. Que Dieu soit un thème de discussion naturel et spontané. Ne laissez pas naître l’idée que la foi doit se cantonner à des moments particuliers de la journée.

Le problème est qu’on les gronde quand ils ont mal fait, mais on ne consacre pas de temps à leur inculquer des comportements positivement corrects. On leur dit comment ne pas se comporter et on ne leur dit pas ce qu’on attend d’eux!

Verbaliser votre satisfaction pour leur bon comportement. Les enfants progressent plus vite s’ils sont encouragés!

Ce soir votre enfant est vraiment pénible. Avant de le gronder, demandez vous : son réservoir affectif est plein ? Est-il en manque de sommeil ? Quelque chose s’est-il mal passé à l’école ?

Votre enfant a transgressé une règle. Avant de le punir, assurez vous qu’il l’a bien comprise. Redites lui, donnez lui une seconde chance. Demandez lui de vous expliquer la règle pour vous assurer qu’il l’a intégrée. Si votre enfant transgresse une règle alors qu’il la connait, c’est peut-être parce que vous êtes trop inconséquent dans l’application des règles et des punitions et donc vous incitez indirectement votre enfant à vérifier si elles sont toujours valables.


La punition devrait être moins lourde si un enfant vient de lui-même après une bêtise et ne ment pas. Une telle attitude de sincérité est toujours difficile et devrait être honorée. Il faut que l’enfant comprenne que nous commettons tous des erreurs dans la vie mais que c’est l’attitude que nous manifestons après nos fautes qui est essentielle. Si en tant que parent vous assumez vos propres manquements et si vous êtes prêts à les reconnaître devant vos enfants vous créez une atmosphère qui les encouragera à être honnêtes. « Confessez donc vos fautes les uns aux autres. » Jacques 5.16

Acceptez votre enfant tel qu’il est et ne le comparez pas sans cesse à ses frères et sœurs.

Les enfants doivent respecter les parents. Pour cela, montrez leur l’exemple en vous respectant mutuellement dans le couple. D’autre part, parlez à votre enfant comme vous aimeriez qu’il vous parle. « De même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle » Éphésiens 5. 24-25« Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants » Éphésiens 6.4

Ah ces gosses! de Claudia et Eberhard Mühlan

Le Club de la Bonne Nouvelle

Interview de Carolina

– D’où est venue cette idée du club d’enfants?

– Avec mon mari, Stéphane, on avait depuis un moment l’envie de faire quelque chose avec et pour les enfants, et c’est sa sœur qui avait commencé un Club Bonne Nouvelle et qui nous en a parlé.

– Comment l’avez vous mis en place?

– J’ai petit à petit appris à connaître les gens du village. Je discutais beaucoup à la sortie de l’école, et j’ai commencé à proposer personnellement aux mamans. On a toujours été clairs sur le fait que c‘était un club pour découvrir la Bible. On a aussi dit aux parents qu’ils pouvaient rester pour écouter. La première année, on a eu 3 mamans qui sont venues avec leurs enfants, à chaque club, et qui ont tout écouté, c’était super. Maintenant les parents ne viennent plus, d’un côté c’est un peu dommage car ils n’entendent pas l’histoire de la Bible, mais d’un autre côté ça montre qu’ils nous font confiance.

Est-ce que ça a tout de suite marché?

Je suis désolée mais je ne me souviens plus du 1er club ! Mais oui, très vite nous avons eu plusieurs enfants car c’était des fratries de 3 ou 4, donc il suffisait d’une ou deux familles pour que ça fasse déjà un grand groupe ! Par contre on a aussi eu plusieurs adultes qui m’ont dit au début : « Ah génial, c’est une super idée, tiens nous au courant des dates ! » et qui n’ont jamais répondu à mes messages et qui ne sont jamais venus…

– Comment créez-vous le contenu d’une séance?

– On se base sur le matériel que met à disposition l’AEE (Association Evangile et Enfance). Ils proposent un thème par année, comme ça chaque lecture a un fil conducteur, séances après séances. Ils donnent aussi des idées d’activités manuelles, de jeux en extérieur, de théâtralisations… Certaines années on a pris tout ce qu’ils proposaient, et des fois on a fait un peu plus à notre sauce. On a aussi rajouté un moment d’accueil, parce que parfois les enfants ne se connaissent pas tous, ou bien se connaissent mais se disputent à l’école.

– Comment se déroule un club?

– Vers 15h les enfants arrivent et on leur donne leur badge avec leur nom. Quand tout le monde est là on commence par de la gym (en classe je faisais un peu de gym avec mes élèves, donc j’ai reproduit la même chose), mais ça marche bien surtout avec les petits, car plus ils sont grands et moins ils se sentent à l’aise pour gesticuler ! Après il y a un moment de cuisine, car nous avons décidé de faire faire aux enfants leur goûter. Ensuite il y a l’histoire biblique, qui est toujours introduite par une marionnette, qui est devenue la mascotte du club : Madame Soufflé raconte une petite anecdote qui permet de faire le lien entre le quotidien des enfants et la scène biblique. Une fois l’histoire terminée, les enfants doivent la synthétiser grâce à un petit livret dans lequel il y a des images et des phrases à trous, par exemple. Puis, tout le monde dehors ! On fait des grands jeux d’extérieur, (on est d’ailleurs reconnaissants, car en 6 ans de club à Rouen on n’a jamais eu de pluie au point d’être bloqués à l’intérieur tout l’aprèm) et on essaye que les jeux aient un rapport avec le thème étudié. On déguste notre goûter, puis il y a un petit temps de jeux libres avant que les parents arrivent, vers 18h.

Quel est le plus grand nombre d’enfant que vous ayez eus en une séance?

Je crois que la fois où l’on a eu le plus d’enfants, on en avait 24 ou 25. C’était mémorable parce qu’on avait beaucoup de petits avec une activité manuelle plus compliquée de ce que l’on pensait ! (D’ailleurs, maintenant on fait plus des jeux que des activités manuelles parce que leur préparation nous demandait beaucoup trop de temps).

– Y a-t-il des règles spéciales pour le club?

– Nous avions conscience qu’il fallait un cadre pour que les clubs se déroulent bien. Au début on en a peut-être mis trop, et finalement on s’est dit qu’il en fallait très peu, qu’elles soient courtes et claires. Et pour être sûrs qu’ils retiennent les règles, à chaque début de club c’est eux qui doivent les citer. Il y a en 3 :

  • On n’a pas le droit de se faire du mal, ni avec nos gestes, ni avec nos paroles.
  • On doit écouter l’histoire attentivement, sans faire éclater la bulle. Je m’explique ! On s’assoit dans une pièce dédiée à l’histoire (ce n’est pas le même endroit que là où on goute/joue/cuisine…) et on leur fait imaginer qu’on est dans une bulle qui éclate si quelqu’un se lève pour quitter la pièce.
  • On doit participer aux activités proposées. On n’avait pas cette règle au début mais on a dû la rajouter suite à une mauvaise expérience où lors d’un club plusieurs enfants avaient trouvé des jouets et s’étaient mis à jouer, résultat on avait perdu plus de la moitié des enfants! Donc depuis, on fait en sorte de ranger et cacher tous les jouets avant qu’ils n’arrivent.

– Quel est l’âge minimum pour le club?

– Cela nous est arrivé d’avoir des très jeunes quand les parents nous laissaient les petits frères et petites sœurs, mais en général on ne prend pas avant 3 ans. En gros la tranche d’âge couvre la maternelle et la primaire.

Avez vous déjà eu besoin de faire de la discipline?

– La question de la discipline est délicate, car ce ne sont pas nos enfants, et puis on a envie qu’ils reviennent la prochaine fois, donc on ne veut pas être trop sévère, et pourtant des fois il a fallu interdire ceci, arrêter cela… Le plus difficile c’est de témoigner de l’amour même quand on doit les recadrer. Et oui, on a dû le faire. Surtout pendant une période où on avait des enfants très turbulents.

Vous êtes dans la dernière année du cycle proposé par l’AEE, que pensez-vous faire l’année prochaine?

Dans la continuité du Club Bonne Nouvelle, l’AEE a créé le Club Junior qui accompagne les ados au collège. Mais on ne se sent pas trop de faire avec les ados qu’on connait car on sait qu’il y en a qui ne s’aiment pas, et dont les parents ne s’aiment pas non plus, et ça peut être compliqué de mettre ensemble dans un groupe des jeunes qui habituellement se disputent. Par contre il y en a plusieurs que nous avons eu des années au club, qui ne seront plus en âge de venir, mais qui veulent revenir pour nous aider! Certains le font déjà et c’est super, ça veut dire qu’ils se sentent bien chez nous, et je suis contente qu’ils prennent leurs responsabilités, qu’ils aident les plus jeunes… Et ça nous décharge vraiment car on a toujours besoin de quelqu’un qui aide un petit à enlever son manteau, à se laver les mains, à mettre ses chaussures, à écrire sur le livret… Et puis ça veut dire qu’ils vont à nouveau entendre les histoires, et que Dieu peut continuer à travailler leur cœur par ce biais là! Avec Stéphane on pense plutôt recommencer le Club Bonne Nouvelle depuis le début, maintenant qu’on a déjà préparé chaque séance, ça nous fera du travail en moins!

– Toi tu fais ça avec ton mari, que peux tu nous dire sur le service en couple?

Au début, c’était surtout moi qui préparais le club et j’y consacrais une énergie folle (dans mes pensées, mes recherches, mes nuits… ), je voulais prévoir tous les détails et faire quelque chose d’un peu sensationnel! Steph a commencé à préparer avec moi et cela m’a énormément déchargée et je me suis rendue compte qu’il n’y avait pas du tout besoin de me prendre la tête avec autant de détails! Je suis très reconnaissante de pouvoir faire ce travail avec lui. Stéphane a un esprit très synthétique (super pour voir les points clefs de l’histoire biblique et la rendre compréhensible pour des enfants). Il a facilement des idées de jeux avec pas mal d’imaginaire, ce qui attire beaucoup les enfants. Il s’occupe de faire les livrets résumant l’histoire pour chaque club. Moi, je gère plus la déco, la communication avec les parents, la cuisine, la gym, les sketchs. La semaine précédant le club, on étudie tous les deux, séparément, le passage biblique que l’on traitera. On peut en discuter ensemble, cela nous fait beaucoup de bien. On se complète et c’est une richesse. En se répartissant le travail selon nos dons, on est plus efficace. En plus, c’est une occasion pour prier ensemble. Les vendredis soirs avant le club, on répète les sketchs, l’histoire, on fait du découpage, du collage, et on prie. Je trouve que c’est vraiment super de servir en couple. Bon, les matins du club ne sont pas les moments les plus simples parce que nos enfants sentent qu’on n’est pas hyper dispo et on est stressé ; mais maintenant que les deux premiers sont grands (9 et 5 ans) ils commencent à participer dans la préparation et ça c’est chouette ! Après le club, on ressent une grande joie partagée en famille.

Un conseil à quelqu’un qui voudrait commencer un Club Bonne Nouvelle chez lui?

En parler dans votre assemblée locale pour qu’ils prient pour vous. Dans notre église, plusieurs nous demandent des nouvelles, nous avons aussi pu partager ce service avec certains de nos frères et sœurs qui viennent donner un coup de main. (Il y a aussi quelques parents qui nous amènent leurs enfants au club, et je trouve ça très bien, entre autre pour que nos enfants apprennent tôt à « mixer » leurs cercles d’amitié, puisque leurs amis d’école sont en contact avec leurs amis d’église.) Nous avons même été soutenus financièrement au tout début quand on a acheté du matos exprès (des petites chaises et petites tables, plein de stylos, ciseaux, tubes de colle etc…)

Et puis quand on a commencé, notre première, Anah, était bébé ; et ma belle-sœur m’avait conseillé d’avoir quelqu’un présent spécialement pour s’occuper d’elle. Il ne faut d’ailleurs pas commencer seul, mais prévoir d’être au moins deux adultes, même s’il y a peu d’enfants.

À découvrir : un magazine chrétien pour enfants !

Peut-être as-tu déjà cherché des livres, des magazines ou d’autres supports chrétiens pour tes enfants, tes neveux, leurs copains ? Ou des parents t’ont demandé quelque chose d’accessible pour les petits, d’attrayant, facile à transporter et à donner ? À ce propos, je voudrais te parler de PAR LA MAIN

“Jésus appela les enfants et dit: “Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent” (Luc 18. 16)

“Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité » (3 Jean 4)

C’est un travail d’équipe comprenant des auteurs, des correcteurs, des
illustrateurs, des techniciens en informatique et autres. C’est le fruit d’une étroite collaboration entre des chrétiens bénévoles de différents pays qui désirent faire connaitre le message de l’évangile et mettre les enseignements de la Bible à la portée des enfants de 6 ans et +, sans prosélytisme. Chacun participe en donnant de son temps et de ses compétences. C’est un bel exercice pratique de travail collaboratif dans l’Eglise !

Sur le site internet par-la-main.com , tu peux trouver :

Tu peux les Lire et les télécharger GRATUITEMENT sur le site ou
commander les trois premières années sous forme d’un album en papier
glacé : Volume 1 , Volume 2 et Volume 3

Au bout de 6 ans de publications mensuelles par internet, nous nous sommes rendus compte que la voie électronique n’était pas très adaptée pour toucher les enfants et leurs parents.Il nous a semblé plus approprié de proposer le même type de contenu, en plus élaboré, sur un support papier. Il s’agira d’un abonnement pour 3 numéros par an à commander ICI

Cela permettra de pouvoir distribuer un numéro facilement, le donner
pour l’anniversaire d’un enfant, à des parents, à un cours biblique, etc.
Cette évolution a vu le jour début 2023. J’espère qu’elle permettra à
davantage d’enfants de connaître Jésus et d’avoir une relation vivante avec
Lui !

Si tu as à cœur l’évangile annoncé aux enfants,
que tu cherches comment servir Dieu en utilisant
tes/ton don(s) d’illustratrice, d’informaticienne, de
créatrice, d’écrivaine, de pédagogue, de webmaster,
d’infographiste, … je te propose de m’envoyer un message
par le biais de ce site (site.legrenier@gmail.com) pour
que je puisse te parler plus précisément du projet !

“Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit et il dit: “Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi” (Luc 10. 21)

“Il prit un petit enfant, le plaça près de lui” (Luc 9. 47)

Peut-être as-tu connaissance d’autres initiatives à destination des enfants? Partage-les en commentaires!

Marguerite

Ecole du dimanche & Groupe biblique

L’année dernière, avec mon mari et un couple d’amis, nous avons pu nous occuper de l’école du dimanche pour les enfants de notre église. Il y avait beaucoup d’enfants d’âge différents et nous n’avions jamais fait cela. Mais nous avons pu être bien entourés par des personnes qui avaient de l’expérience dans ce domaine. Elles nous ont également donné et recommandé des supports pour préparer les séances. Tout cela nous a beaucoup aidé pour passer de bons moments autour de la Bible avec les enfants et leur partager l’amour de notre Dieu.

Nous sommes heureux de pouvoir partager, avec tous ceux qui auraient un même projet, les 3 principales ressources que nous avons utilisées tout au long de l’année.

Voici donc une présentation rapide des supports pour les niveaux maternelle, primaire et collège, ainsi qu’un site où l’on trouve une profusion de diaporamas sur chaque livre de la Bible.

3-9 ans : “Sur le chemin”

Sur le chemin propose, en quatorze fascicules, un programme d’enseignement sur trois ans qui couvre l’ensemble de l’histoire biblique depuis la Genèse jusqu’au livre des Actes.

Pédagogique, clair et respectueux du contenu biblique, chaque fascicule offre à l’enseignant tous les éléments nécessaires à la préparation et l’animation de ses séquences pédagogiques : des notes sur les textes bibliques, des aides visuelles et des activités manuelles adaptées à chaque catégorie d’âge : 3-5 ans, 5-7 ans et 7-9ans.

À travers les grandes figures (Abraham, Moïse, Josué, David, Élie et Élisée, Daniel, Néhémie, Pierre, Paul…), les événements majeurs de l’histoire du peuple de Dieu (Création, chute, déluge, exode, conquête, exil, incarnation, Pâques, Pentecôte…) et la vie et le ministère de Jésus-Christ, ce sont surtout le caractère de Dieu et son oeuvre de salut pour nous que les enseignants sont invités à transmettre aux enfants. 

(sources: et 2 )

Il est nécessaire de prévoir un peu de matériel de bricolage et du temps pour préparer les séances. On a beaucoup apprécié que toutes les séances aient des activités adaptées à chaque tranche d’âge. Les enfants pouvaient ainsi repartir avec un support souvenir qui permettait également qu’ils échangent avec leurs parents sur le thème abordé pendant la séance.

10-15 ans : “Trek Spi Théo”

Pour le groupe des collégiens, comprenant des ados entre 10 et 15 ans, nous nous sommes appuyés sur le manuel “Trek Spi Théo 1” 12 à 17 ans.

Trek Spi Théo 1 se propose de vous emmener dans une randonnée passionnante, un « trek spirituel », à travers dix thèmes fondamentaux de la théologie chrétienne. Ce parcours de foi s’adresse aux adolescents qui rejoignent l’Église sans aucune connaissance biblique, comme à ceux qui ont grandi dans l’Église et ont besoin d’approfondir leurs connaissances.

Car la foi a un contenu, puisqu’on ne peut croire sans connaître, s’engager sans réfléchir, choisir sans avoir rencontré. Voilà pourquoi le savoir enseigné et expliqué dans ce livre mène à la découverte de Jésus-Christ, à sa rencontre pour un engagement de vie.

Les animateurs et animatrices de groupes d’adolescents trouveront dans ce livre dix enseignements bibliques sous forme d’activités créatives « clé en main ». Ceux-ci les aideront à devenir des guides enthousiastes qui piloteront la randonnée du groupe en veillant à ce que chaque adolescent participe pleinement et activement à l’expérience du voyage. 

(source:https://maisonbible.fr/fr/60846-trek-spi-theo-1–10-padilabi-pour-animer-des-groupes-de-12-17-ans-9782755003567.html?search_query=trek%20sp )

Nous avons beaucoup apprécié les réflexions induites par les petites activités ludiques au début de chaque séance. Elles nous ont bien aidé à aborder les différents concepts bibliques étudiés avec les ados. Il faut donc prévoir du matériel en fonction des séances. Par exemple: un fil, un coupe-ongle et une cisaille de jardin, pour imager la même conséquence d’un “petit” ou d’un “gros” péché.

“FreeBibleimages”: Diaporama des histoires bibliques

Pour présenter la Parole aux enfants n’ayant pas encore acquis la lecture (environ de 3 à 6 ans) nous lisions la Bible en déroulant un diaporama en parallèle. Cela permettait de soutenir l’attention des enfants et donnait le plaisir aux plus petits de participer en déroulant les diapos. Nous avons pu trouver de multiples diaporamas sur le site FreeBibleimages.

Que Dieu vous bénisse dans tous vos projets.

Eline

Cet article présente 3 supports utilisables pour les 3-17 ans, et dans un de nos tous premiers articles une autre maman nous avait présenté un manuel pour les 0-3 ans.

Et pour découvrir d’autres ressources, rendez-vous sur notre grenier à liens

Mon enfant choisira par lui-même… vraiment ?

Influences : ne refusons pas d’être leur modèle !

«Vous de toutes façons,vous êtes conditionnés». Tu as peut-être déjà entendu cette remarque, si tu es née dans une famille chrétienne. Autour de toi, les gens se disent peut-être que tu n’as pas choisi de devenir chrétienne, et que ce sont tes parents qui t’ont programmée pour l’être.

Au fond de toi, tu sais que c’est faux. Toi seule tu connais les doutes par lesquels tu es passée, les difficultés qui ont ébranlé ta foi, qui l’ont mise à l’épreuve et en ont vérifié la solidité. Toi seule connais le prix des renoncements et des choix que tu as fait pour Dieu, et tu sais pertinement que jamais une croyance héritée des parents ne t’aurait poussée à prendre de telles décisions pour lui.

Non, tu n’es pas conditionnée. Tu as été bien influencée.

Influencés par un discours grandissant dans la société, certains parents craignent à présent de présenter leurs convictions personnelles à leurs enfants. Plusieurs voix se font entendre pour défendre par exemple le fait que l’école peut libérer les enfants des conditionnements familiaux. Selon eux, les enfants doivent décider par eux-mêmes de la direction qu’ils donneront à leur vie. A vrai dire, ce principe pseudo-pédagogique est insensé et ceux-là même qui le défendent ne le respectent pas.

En effet, les enfants ne grandissent pas dans un espace vide de toute valeur et de toute opinion. Ils n’accumulent pas non plus des informations qui leur permettront plus tard d’orienter leur vie comme ils l’entendent. Un enfant, surtout en bas-âge, est toujours avide d’apprendre. Il fait perpétuellement siennes de nouvelles façons de penser et d’agir. Il s’identifie à des modèles. La question est de savoir quels sont ses modèles. Si vous dédaignez votre rôle de modèle, si vous ne présentez pas à votre enfant l‘image de ce qu’il y a de plus précieux au monde, c’est-à-dire l’amour de Jésus, vous laissez le champ libre à toutes sortes d’influences qui conditionneront – souvent en mal – le développement de sa personnalité. Méditez ce texte que j’ai eu entre les mains, il y a peu de temps : « De nombreux parents disent : ‘Nous ne voulons pas influencer nos enfants. Nous voulons les laisser libres du choix de leur religion.’ Pourquoi ne pas vouloir guider leur choix ? La presse le fera ! La télévision le fera ! Les affiches le feront ! Les voisins le feront ! Les politiciens le feront ! La puissance du péché le fera ! Et nous ? Fermerons-nous les yeux ? Seigneur, garde-nous de le faire et pardonne-nous de l’avoir déjà fait ! »

Influencer, ce n’est pas programmer 

Nous ne pouvons en aucun cas les programmer pour qu’ils deviennent de bons chrétiens. C’est le travail du Saint-Esprit de produire la conversion. Dans toute la Bible, nous voyons que la foi est une décision personnelle : « J’ai mis devant toi la vie et la mort… choisis la vie ».

Ce que peuvent les parents, c’est prendre la décision d’être fidèles à Dieu, et d’inviter leurs enfants à faire de même : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel ». Notre devoir consiste à semer la Parole de Dieu. Les meilleurs résultats seront obtenus si nous semons la bonne semence dans une bonne terre. L’âme encore tendre et ouverte d’un jeune enfant est une bonne terre. Quel privilège de pouvoir y semer la parole de Dieu, son amour et son dessein pour la jeune vie de l’enfant !

Enseigner ses enfants : un ordre ! 

« Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de tout ton âme, et de toute ta force. Les commandements que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les répèteras à tes enfants ; tu en parleras quand tu seras chez toi, quand tu seras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras à tes mains comme un signe. » Deutéronome 6 v 4-8

Ce passage nous montre la pensée de Dieu concernant l’enseignement biblique dans la famille. Avant de parler des enfants, Dieu s’intéresse à la vie spirituelle des parents : aiment-ils Dieu ? Sans cette relation vivante avec Dieu, on ne transmettra à nos enfants qu’une tradition, une culture religieuse.

Pistes concrètes

Il s’agit de faire prendre conscience aux enfants de la présence de Dieu dans notre quotidien. C’est dans notre vie quotidienne que les changements opérés par la vie nouvelle en nous sont les plus visibles.

Leur montrer que la prière ce n’est pas juste pour des moments désignés de la journée

Qu’ils apprennent que Dieu n’est pas un Dieu « du soir » (lecture) ou « du midi » (prière du repas) mais de toute la journée.

Une belle fleur, un coucher de soleil … Ou bien grand-maman est malade, on cherche une place de parking, un enfant rentre de l’école avec un problème, ou a mal au ventre, ou a besoin d’aide pour gérer sa colère : autant d’occasions pour lesquelles remercier le Seigneur ou demander Son aide (à haute voix) au cours de la journée, sans attendre la prière du soir.

De même, on peut ouvrir la Bible pour chercher un verset auquel on pense (à propos d’un mensonge, ou d’une angoisse, ou d’une dispute) et en parler avec son enfant, même si ce n’est pas « l’heure de la lecture. » C’est ce qui va rendre la vie avec le Seigneur normale et naturelle !

Cet enseignement va de pair avec des moments ciblés, où l’on arrête les activités pour découvrir un passage de la Bible, et écouter en famille ce que Dieu nous dit dans ce passage.

Encouragements d’une jeune maman et extraits du livre Commencer très jeune de Erberhard Mülhan

7 pistes pour créer un cours biblique

Que ce soit dans le cadre d’un camp, de l’école du dimanche ou pour un moment unique (unique dans l’idée, unique dans le temps, pas unique #fabuleux), préparer une activité biblique est toujours un challenge.

Comment intéresser les jeunes ? Comment cadrer mon activité ? Comment répondre aux besoins? 

Soudain, beaucoup de questions peuvent nous assaillir…

Évidemment, il n’y a pas de recette ou de kit “prêt à l’emploi” pour  créer THE cours biblique parfait. En revanche, il y a plusieurs éléments à prendre en compte dans la préparation qui peuvent nous aider à proposer quelque chose d’adapté. Voici quelques pistes...

  • Bien entendu, avant toute chose, il est nécessaire de prier et de demander à notre Seigneur du discernement pour  être guidée dans cette préparation.
  • Puis il faut cibler le besoin : En fonction des âges, les besoins sont différents et les jeunes ne sont pas prêts pour tous les sujets. Il nous faut donc prendre le temps de connaître leurs préoccupations, leurs combats, leurs interrogations, pour adapter le propos. Ne perdons pas de vue que c’est à eux que l’on s’adresse !
  • Choisir 2 à 3 idées principales maximum : on réfléchit à un fil directeur qui s’articule autour de deux ou trois idées importantes. Elles sont fondées sur des versets de la Bible et ce sont ces idées clés que l’on va répéter plusieurs fois. On évite d’ouvrir plusieurs tiroirs ou de faire une multitude de sous-parties qui vont noyer le propos. Quand on se passionne sur un sujet, qu’on le prépare, on peut avoir beaucoup d’idées qui nous viennent et que l’on veut partager. C’est là qu’un tri s’impose! 🙂
  • Travailler sur la forme. Une fois que la préparation est faite, il est important de se demander sur quels supports elle va s’appuyer. Une musique ? Une petite scène de théâtre ? Un dessin ? Une sculpture ? Les possibilités sont nombreuses. L’avantage du visuel est qu’il permet d’éveiller l’attention et va produire des images marquantes. En général, elles sont plus efficaces que de longs discours introductifs. Tu peux trouver des idées sur le site suivant : http://animationbiblique.org/
  • Prévoir des moments de parole pour les jeunes, des temps de questions/ réponses. On n’oublie pas que le but est que les jeunes puissent s’approprier les thèmes pour les creuser eux-mêmes ensuite. On ne cherche pas à tout prix à suivre notre préparation et à en venir à bout. Si pendant le temps biblique, les jeunes posent de nombreuses questions sur une partie que l’on n’avait pas prévu d’approfondir, que faire ? Deux possibilités: Laisser de côté une partie de la préparation pour s’adapter au mieux aux jeunes, ou alors, mettre fin aux questions pour avancer. Il n’y a pas un choix meilleur que l’autre, mais on doit veiller simplement à ce que ce ne soit pas la frustration qui guide notre choix!
  • Surveiller le timing. En moyenne, le cerveau se déconcentre après vingt-cinq minutes d’une même activité. Il faut donc fractionner le moment en plusieurs parties
    Un exemple parmi d’autres : une petite mise en scène, une introduction, une préparation en groupes, une mise en commun, une conclusion.
  • Ne pas hésiter à citer des témoignages personnels. Cela présente plusieurs points positifs : illustration d’une idée qui s’ancre dans le réel, facilité d’identification avec des personnes comme nous, encouragements concrets... Mais attention, il existe aussi des dangers : partir d’un témoignage pour faire une vérité générale, se comparer, se jauger par rapport à ces chrétiens, ce qui amène soit de l’orgueil soit du découragement. Usons donc de ces exemples avec sagesse. En effet le centre c’est Dieu, c’est Sa parole. Un témoignage montre souvent la manière dont Dieu a agi dans une vie mais il peut agir de tellement d’autres façons! Ne cherchons donc pas à imiter les œuvres, mais la foi de nos prédécesseurs, comme nous y invite Hébreux 13. 7.
  • Prévoir une trace que les jeunes peuvent garder à la fin de ce moment. Cela peut prendre bien des formes: un petit objet, un dessin, un symbole... Dans le cadre des séjours longs avec plusieurs cours bibliques prévus, il est important de discuter de cette “trace” avec les autres moniteurs : la multiplicité des « souvenirs » leur fait perdre un peu de sens. L’idée n’est pas que chaque jeune reparte du séjour avec 10 marques-pages, même s’ils sont très jolis! 🙂

Anne-So & Rox

Pour un cours biblique sur la différence en tant que Chrétiens dans le monde, nous avons fait une mise en scène avec les perles ci-dessus : on a d’abord jeté une bille beige au milieu d’un tas de billes beiges, puis une rouge. Ça nous a permis d’initier un échange sur ce qui nous permet concrètement d’être différent dans ce monde. A la fin, nous avons donné une « bille rouge » à chacun et pour la fin du camp, les jeunes ont initié le hashtag suivant :
#jesuisunebillerouge 😉

Un exemple de marque page très joli mais à ne pas multiplier à foison 🙂

Lire la Bible avec son enfant

Maman solo, étant venue à la foi après un divorce, j’avais à cœur de partager la Bible avec mon enfant. En effet, on peut y lire : Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Matthieu 19.14. Mais je ne savais pas comment faire ! Il ne s’agissait pas de lui imposer des règles ou des manières de faire, mais de lui apporter la bonne nouvelle que j’avais reçue ! Mais à cet âge (2ans) il était un peu petit pour comprendre l’œuvre de la croix. J’ai donc opté pour des histoires qui pourraient lui plaire. Avant tout je me suis munie d’une Bible pour lui. Il y a de nombreux modèles pour les enfants dès tous petits. Nous lisions donc 1 ou 2 pages de sa Bible. Rassurez-vous avec les images cela nous faisait lire 2 à 4 lignes. Ensuite je lui projetais sur l’ordinateur des histoires dans lesquelles il pouvait s’identifier. Je choisissais donc les histoires de Gédéon, Samuel, David, etc… J’ai trouvé ces histoires sur le site suivant : https://bibleforchildren.org/languages/french/stories.php . J’ai choisi ce support car c’est ce qui parlait à mon enfant à cette époque. Il existe de nombreuses ressources aujourd’hui qu’elles soient audio, vidéo, images. Il ne faut pas hésiter à faire le tour et à en tester plusieurs qui seront adaptés à vos enfants ainsi qu’à votre famille. Pour la petite histoire il avait fini par apprendre à lire avec cette Bible.

Lorsqu’il a été un peu plus grand, on a pu passer à la vraie Bible mais tout en gardant les moyens d’apprentissage qui étaient adaptés à son âge. On ne lisait que quelques lignes, 5 maximum. Puis on coloriait un verset qu’il pouvait garder en lien avec notre lecture. Tout cela ne durait que 10-15 min

Puis quand il a eu 6-7 ans comme il savait lire et écrire c’est lui qui écrivait son verset. Nous avions un petit classeur de versets où on les rangeait. Chaque samedi matin nous avions notre temps de lecture de la Bible avec bricolage ou écriture du verset.

Mamendé T.